Découvrir Narbonne, l’été ! Horizon Méditerranée.

 

 

 

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Mercredi 10 juillet, au théâtre de Narbonne , un magnifique hommage était rendu au grand poète palestinien Mahmoud Darwich. Que dire de ce qui nous fut offert en deuxième partie de cette soirée d’un   » Horizon Méditerranée  » à la programmation remarquable – et qui restera longtemps gravé en nos mémoires et nos coeurs ? Que dire, sinon que Rodolphe Burger et ses musiciens, Ruth Rosenthal et  Rayess Bek nous ont emmené dans un ailleurs où se noue, dans le plus grand secret , ce lien fraternel auquel aspirent tous les êtres épris de justice et de paix. Sur la scène, une récitante israélienne véritablement habitée par un Cantique des Cantiques traduit en hébreu et un rappeur libanais d’origine palestinienne déclamant  en arabe, corps et voix mêlés, le poème de Darwich  « S’envolent les colombes ». Au centre, superbe et profond, le maître d’oeuvre, metteur en musique et chanteur  Rodolphe Burger, puissant et d’une douceur inouïe, dirigeant de sa guitare électrique et de sa voix, en français, musiciens et récitants dans une éblouissante mise en miroir de ces deux grands textes. Deux langues, deux peuples aussi… Le symbole vivant du pouvoir de la culture, de la musique et du chant en particulier, à unir, par delà toutes les peurs et les haines, ce qui, tous les jours, nous est pourtant présenté comme relevant de l’irréconciliable. Un dernier mot, peut-être, pour préciser que ce Cantique musicalisé par Burger, le fut d’abord à la demande de son ami Alain Bashung pour la célébration de son mariage , peu avant son décès . Et puis non! laissons encore vibrer ces vers, les premiers, de ces deux somptueux poèmes : l’émotion est toujours là, intacte. Comme ces trois voix qui ce soir là d’un bel été les sublimèrent :  » Regarde l’hiver est fini / la pluie a cessé elle s’en va / On voit des fleurs dans ce pays / le moment de la chanson est arrivé  » ( Cantique des Cantiques ). Le moment de la chanson est arrivé, oui ! et :   » J’ai vu avril sur la mer / J’ai dit : Tu as oublié le suspens de tes mains, / Oublié les cantiques sur mes plaies. / Combien peux-tu naître dans mon songe / Et me mettre à mort, / Pour que je te crie: Je t’aime .  » ( S’envolent les colombes ) Mahmoud Darwich est mort un 9 août , en 2008. Ce jour là, chaque année, on fête la Saint Amour…

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Commentaires (1)

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    raynal

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    Superbe, Michel…Poésie, j’écris ton nom et  ce soir là c’etait écrit dans nos coeurs bouleversés en lettres grandes comme le bonheur quand, lors de quelques moments de grace comme celui
    là, il nous devient tout a coup si etonnament accessible

    pouvoir magique de la musique et des mots melés et cette magnifique Noa le chantait si bien ,bien qu’autrement, le lendemain  »shalom ,Salam il faut remercier les programmateurs de ce festival a
    qui nous devons ce bonheur (qui plus est, gracieusement), voilà une politique culturelle qui merite tous les éloges une fois n’est pas coutume

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