Des notes chiffrées aux notes en couleur, en particulier, aux « bourdieuseries » progressistes, en général…



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Najat Vallaud-Belkacem envisage donc le remplacement des notes chiffrées, dans les bulletins scolaires, par des notes en couleur. Elles seraient la cause des souffrances psychologiques de nos enfants et de leur stigmatisation, pour ceux qui réussiraient moins bien. Mathieu Bock-Côté , lui, voit dans ces expérimentations la mise en pratique d’une philosophie promue par l’establishment pédagogique. Une philosophie qui présuppose la déconstruction de la culture classique et le remplacement de la transmission des connaissances par l’apprentissage des compétences.L’école serait devenue un champ de bataille où s’affronteraient non seulement deux idées de l’éducation mais deux idées de sa place et de son rôle dans la société. « C’est la querelle de la culture générale qui l’exemplifie le mieux. Pour le camp conservateur, la culture générale représente les grands repères d’un patrimoine de civilisation à transmettre, à la manière d’un héritage sans lequel l’enfant sera jeté dans le monde ». Pour les pédagogues « Bourdieusiens » la culture générale masquerait de fait une domination sociale, et de classe, sous l’idélogie de la « méritocratie républicaine » et imposerait aux enfants de l’immigration des références occidentales, source de violences culturelles et d’exclusion identitaire. Un terreau à prétention scientifique sur lequel poussent de virulentes critiques sur cette culture générale assimilée et réduite à un ensemble de stéréotypes xénophobes, sexistes ou homophobes. Et que l’école aurait pour vocation d’en empêcher la transmission. « Il faudrait libérer l’enfant d’une culture adulte toxique, et miser sur son authenticité pour créer une nouvelle culture sans aliénation, délivrée d’une mémoire pesante et pathologique. » Un enfant appelé à construire son propre savoir donc et, pour ce faire, débarrassé de toute référence symbolique, comme le cours magistral, qui pourrait l’enfermer dans un rapport d’autorité , de hiérarchie et de soumission à un « Maitre ». La France heureusement résiste encore à cette énorme pression idéologique du progressisme culturel. En soi, la tradition et la culture générale ne sont pas des obstacles à l’épanouissement intellectuel et social de nos enfants. Bien au contraire, ils les inscrivent dans une histoire, un passé qui participent aussi de la construction de leur identité personnelle et sociale. Dans un monde mondialisé où les grands systèmes religieux, par définition hors-sol nationaux, et paradoxalement mieux adaptés au monde « moderne » que les seuls « référents culturels et civilisationnels » propres à chaque pays ou continents, résister à ce progressisme pédagogique, c’est faire preuve , tout aussi paradoxalement, d’un conservatisme révolutionnaire et émancipateur…

* Ce billet est largement inspiré de l’article publié par Bock-Côté dans le FigaroVox. Bock-Côté est sociologue . Il est chargé de cours à HEC Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal ainsi qu’à la radio de Radio-Canada.

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Commentaires (4)

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    Jean Pierre VIALLE

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    L’histoire ne dit pas si avec un carton jaune ils auront 3 jours ou plus de mise à la porte, ni si après 3 cartons jaunes on aura un carton rouge

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    Sam

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    Et si on a plusieurs bonnes couleurs, on reçoit une image ?

    L’éducation nationale, fabrique d’adultes attardés.

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    Michel

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    Gare au Prof qui osera attribuer un  » noir » , avec NVB et Taubira , il est sûr de s’attirer
    des sanctions , a moins que ces péronelles ne décident que le « noir » équivaudrait à un 20 . Dans l’air du temps !.

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    Christian

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    Les Pôvres, ils vont en voire de toute les couleurs !!

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