Élections européennes : la restructuration de l’offre politique française s’approfondit…

 

     

Hier soir, sur ma page Facebook, j’écrivais ceci : « À chaud ! C’était il y a un siècle, en 2014, aux élections européennes, pour la première fois, le Front national arrivait en tête d’une élection nationale : 24,86 %, devant l’UMP : 20,81 et le Parti socialiste au pouvoir : 13,98 % … En 2019, ce soir donc, le RN est estimé à la sortie des urnes à 23,2%, juste devant le parti au pouvoir : LREM à 21,9%, suivis loin derrière par les Verts à 12,8%, LR à 8,3%, LFI et Ps à 6,7%…

Premières remarques : la droite de Wauquiez s’effondre, elle fait la moitié du score de Fillon à la présidentielle ; les Insoumis de Mélenchon font trois fois moins bien que ce dernier, en 2017 ; les socialistes et Glucksmann font à peu près la performance qu’Hamon à la présidentielle ; et les Verts, avec un résultat inédit, s’installent en position d’alliés de LREM, qui consolide son socle électoral du premier tour en 2017 et figure, objectivement, comme le seul mouvement capable de concurrencer et battre le RN dans… 3 ans. Les alliances qui vont se nouer à Bruxelles dans les prochaines semaines et les prochains mois vont certainement préfigurer celles qui pourraient se faire, à terme, en France… » Analyse à laquelle j’ai rajouté ce matin, à 7h 19, ce PS : « Résultats définitifs : quasi-jeu égal RN/LREM et même nombre de députés : une quasi-défaite pour le RN ! Après deux ans de pilonnage de toute l’opposition et la contestation sociale du mouvement des Gilets Jaunes, une performance pour le parti au pouvoir… » Et pour finir, toujours sur cette même page Facebook, cette analyse d’Olivier Costa, directeur de recherche au CNRS : « Au Parlement européen, les socialistes (S&D) et les démocrates-chrétiens (PPE) ne cumulent plus que 43% des voix (contre 54% en 2014 et 66% en 1999). Plus que la continuation d’une tendance, c’est un véritable effondrement. Concrètement, ces deux groupes ne pèsent plus assez lourd pour faire passer des textes. Et, pour commencer, ils ne seront pas en situation d’assurer l’élection du futur président de la Commission européenne, qui doit être élu à la majorité des membres du Parlement. En 2014, déjà, ils avaient dû nouer une alliance avec les libéraux du groupe ALDE – qui devraient être rejoints par les députés LREM. Le renouvellement de cet accord est désormais incontournable. En outre, le groupe des Verts saura sans doute monnayer chèrement son appui.» Nous ne sommes pas au bout de nos surprises, en effet !

     

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