Grand Narbonne Tourisme ! Un transfert de compétence à l’Agglo sans réelle ambition !

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Le Grand Narbonne accouche enfin d’une organisation de son « économie » touristique, en application de la loi, dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle n’est pas marquée du sceau de la cohérence institutionnelle et politique.

Qu’on en juge ! Un établissement public industriel et commercial est créé à qui auront été transférés les actifs, les personnels et les ressources des offices de Port la Nouvelle, Fleury, maisons ou syndicats de  Coursan, La Palme, Névian… Chacun de ces offices  changeant conséquemment de statut pour n’être plus que de simples bureaux d’information de l’office de tourisme intercommunal. Mais les stations classées de Gruissan, Narbonne et Leucate, elles, conserveront leur autonomie « communale » : autonomie institutionnelle de gestion, de moyens et de ressources et la totalité de la compétence tourisme !

Une organisation à deux niveaux donc avec une structure intercommunale pour gérer la somme de «  petits offices de tourisme » devenus des bureaux d’information » et trois structures autonomes pour la plus grosse part du tourisme balnéaire – et du tourisme tout court – de ce même territoire. C’est ce que nos élus communautaires du Grand Narbonne appellent sans doute : « une réforme  structurelle génératrice d’économies d’échelle et d’une plus grande intégration des politiques publiques en matière de tourisme ! » Ce qui, si cet argument était avancé, serait se moquer du monde.

En réaliser effectivement – des économies d’échelle – par un transfert de tout cet ensemble à un seul établissement intercommunautaire était sans doute trop compliqué à concevoir et mettre en œuvre. J’ironise, à peine, bien entendu. L’ingénierie pour ce faire n’est pas en effet sophistiquée au point de le rendre impossible.

Bref, comme souvent dans ce genre de situation, les égoïsmes et les intérêts politiques ont pris le dessus sur l’intérêt général et nous nous retrouvons avec un « machin » qui, finalement, est potentiellement plus une source de conflits et de coûts qu’une « organisation » génératrice de gains : financiers et économiques.

Le comble de l’incohérence politique est en outre  atteint avec l’élection de Didier Codorniou à la présidence de l’EPIC intercommunautaire et la nomination du directeur général de son Office de Tourisme de Gruissan à la tête de ce même EPIC (en cumul d’emplois) ; alors que l’Office de Gruissan, je le rappelle, conserve son autonomie de gestion et l’intégralité de ses compétences…

Suis-je vraiment le seul à trouver ce schéma un tantinet absurde, c’est-à-dire, selon mon dictionnaire, contraire à la raison ?

 

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Commentaires (1)

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    Alphonse

    |

    Bien sur Michel, encore une bonne analyse . En effet contraire à la raison , je crois que ceci se qualifie en des termes plus médicaux. Décidément entre la ville et l’agglo il existe une certaine cohérence.

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