Il est 8 heures devant ma fenêtre (grande ouverte)…

Arthur Segal Vue de la fenêtre, 1930

8h devant ma fenêtre (grande ouverte). L’air est frais, le vent faible , et les martinets crient.

Passe un joggueur : long, maigre ; il trottine. Son short jaune flotte mollement sur ses cuisses de grenouille. Affublé d’un maillot rouge, on dirait une coccinelle souffrant de dysphagie.

Suivent trois « sdf ». Deux hommes, cinq chiens, une femme. Déjà « torchés » ! Le plus gros gueule, le moins gras bave, un chien (le plus petit) aboie à la lune (pourtant absente !) ; la femme, muette, approuve…

Le cyprès remue du chef !

Plus bas, trois pigeons remontent la rue (déserte). Leurs becs font tic tac. Ils remuent leurs petits derrières, la queue en l’air. Le pigeon est un oiseau obscène. Il fait aussi les trottoirs…

Il est 8h30, le vent forcit, le ciel est bas, et quelques hirondelles tournoient sous un plafond gris.

On aperçoit fugitivement leurs ventres blancs…

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Commentaires (2)

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    MARTINEZ

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    Merci Michel,enfin des nouvelles rafraichissante et intéressantes de Narbonne .Voilà une ville qui a du punch !

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