La France assise : 57 % des Français déclarent n’exercer aucune activité physique

Selon une étude du Ministère des Sports récemment parue, la part des personnes déclarant pratiquer une activité physique « très régulièrement » en France recule de 5 points (8 % en 2013 contre13 % en 2009 ) alors que la part de celles déclarant ne « jamais » pratiquer croît de 8 points (42 % contre 34 %). Globalement, ce sont donc près de 57 % des Français qui déclarent n’exercer aucune activité physique de façon régulière.Ils étaient 52 % en 2009.

Parallèlement la sédentarité, mesurée par le temps assis par jour, progresse : ainsi, près de 70 % des européens déclarent rester assis entre 2,5 et 8,5 heures au cours d’une journée type, dont 26 % entre 5,5 et 8,5 heures (contre 24 % en 2002).Là encore, la France affiche des résultats inquiétants, puisque la part des individus déclarant être assis entre 5,5 et 8,5 heures par jour augmente de 5 points entre 2002 et 2013 (de 21 % à 26 %).

Dans cette même étude du Bureau de l’Économie du Sport, la promotion de politiques publiques est justifiée en raison des conséquences de la sédentarité sur l’accroissement de nombreuses dépenses mutualisées (son coût est estimé à près de 17 milliards d’euros par an !) [1]. Et si les pouvoirs publics ont depuis longtemps investi le champ des équipements et du soutien aux clubs, l’incitation à pratiquer une activité physique,elle, peine à atteindre  les publics les plus concernés (personnes en surpoids, familles défavorisées). Deux orientations sont donc proposées par les auteurs de cette note :

  • l’intégration de l’activité physique dans le traitement de certaines pathologies, qui fait l’objet d’expérimentations locales et a été intégré à la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé.
  • la prise en charge par les entreprises de programmes alliant bien-être, santé et performance des salariés. L’enjeu n’est pas mince : le coût total de la sédentarité est estimé en France à près de 17 milliards d’euros par an.

Comme le disent entre deux verres de « blanc » mes commentateurs sportifs favoris rassemblés autour des « tonneaux » des Halles de Narbonne  : « C’est pas gagné Dédé ! »

 

[1] « Les individus qui arbitrent en faveur de la sédentarité le font en ayant connaissance (de façon plus ou moins précise) des coûts personnels supportés, mais ne tiennent pas compte de ce qu’ils coûteront au système de santé, au regard du risque aggravé de développer certaines pathologies. En outre, des travaux issus de la psychologie ont mis en évidence des biais cognitifs qui poussent les individus à avoir une « préférence pour le présent », en ce sens qu’ils sous-évaluent les bénéfices (ou risques) futurs. »

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Commentaires (1)

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    Martinez

    |

    Tous â escaousseler , vive le bigos !

    Reply

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