La leçon de J.F Revel au président et aux lycéens de la FIDL

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Les éditoriaux de Jean-François Revel comptent depuis trente ans parmi les plus influents de la presse française. Rassemblés dans un fort volume sous le titre «  Fin du siècle des ombres » – toujours posé sur mon bureau à deux doigts de mon clavier – ,  j’en lis régulièrement quelques uns . Toujours d’actualité et toujours au service d’une pensée marquée par le souci de vérité et le désir de convaincre, c’est à chaque fois une vraie leçon de style et de courage intellectuel. 

Ainsi cet extrait d’un éditorial du 22 février 1997 (page 581), sur lequel je suis par hasard tombé ce matin, que nos lycéens devraient étudier plutôt que d’ânonner, comme hier, de grossiers et stupides slogans, à l’imitation de leurs aînés de SOS Racisme recasés depuis dans les plus hautes instances du pouvoir.  Insensible à toutes les formes de  : « Quiconque ose nous contredire , est fasciste », Revel , tranquillement, alors prenait sa plume et écrivait ceci : « Comment, dans l’état actuel des flux migratoires, instaurer sans catastrophe une liberté totale d’immigration ? Comment admettre une foire d’empoigne où l’entrée et l’installation définitive de tout étranger extracommunautaire dépendraient de sa seule décision, sans que les autorités du pays d’accueil aient leur mot à dire ? Exiger que l’immigration cesse d’être contrôlée ou même connue, surtout dans un pays à forte protection sociale, avec des budgets sociaux déjà en grave déficit, c’est rechercher la déstabilisation permanente de la société, l’abolition de l’État de droit, voire de la citoyenneté. Le programme du Front national, qui veut mettre tous les étrangers dehors, et celui des pétitionnaires, qui veulent les mettre tous dedans, sont également impraticables et immoraux. Car ils assurent l’un et l’autre l’échec irrémédiable de l’intégration, cette longue tradition qui fut et doit demeurer l’honneur de la France. Selon leur démarche habituelle, les intellectuels ou automates de gauche, ou prétendus tels, organisent ainsi la destruction pratique de l’idéal dont ils se réclament en théorie. Ce n’est pas là être l’ami des immigrés ; c’est être leur pire ennemi. »

Texte limpide que le président de la FIDL,  qui ferait bien de moins faire la grève et d’être plus assidu en lettres ( « le ministre de l’intérieur s’orgueille ( sic !!! )  d’expulser autant d’irréguliers que Sarkozy » ) serait bien inspiré de méditer. On lui souhaite aussi, quoiqu’il fasse dans l’avenir, de pouvoir s’exprimer un jour comme ce maître …

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Commentaires (1)

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    pibouleau

    |

    Question : qui prône une « liberté totale d’immigration » ?

    Question : qui a une réponse intelligente à la question de l’immagration ?

    le propos de Revel, polémiste de droite (venu de la gauche), est faussé par cet axiome.

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