La leçon de Freddie et de Fanny.

Tous les médias et leurs chroniqueurs économiques se gaussent de la nationalisation de fait de Freddie Mac et Fanny Mae par  » l’administration Busch  » qui serait, au pays de  » l’ultra libéralisme « , la manifestation d’une  » divine surprise  » anti-libérale ou une ruse de la raison prouvant la nécessité d’un Etat interventionniste et salvateur. Mais, ce que ne nous disent pas les mêmes, c’est que Fanny et Freddie étaient des créatures hybrides créées de toutes pièces par l’Etat et légalement tenues de s’occuper exclusivement de refinancement de prêts immobiliers sous contrôle de l’État fédéral, en contrepartie d’avantages fiscaux. Etablissements qui, bien qu’étant officiellement privés, été considérés, du fait de leur tutelle publique et de leur rôle social ( augmenter le taux de propriétaires de logement parmi les populations à faible revenu, et notamment les minorités ) comme bénéficiant d’une garantie implicite du Trésor américain ! Contrairement à ce que prétend la vulgate médiatique, la chute de ces deux institutions est plus un constat de faillite de ce type de régulation que celui d’un marché ultralibéralisé. Marché sans régulation étatique qui n’existe que dans les fantasmes idéologiques des ultra-libéraux et des commentateurs politiques et économiques français. De nouvelles règles d’intervention sur les marchés financiers sont donc, à l’évidence et urgemment à mettre en place. Et pas seulement aux USA.

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