La marée du soir

Comme je le fais souvent le matin,j’ouvre, au hasard, le premier livre qui me vient sous la main.Je lis ceci,page 97,dans l’édition de 1972,chez Gallimard,des carnets (1968-1971)d’Henry de Montherlant:"Cette année 1970,féconde en morts d’hommes publics,a été féconde en oraisons funèbres dithyrambiques,dont les auteurs,dans leurs outrances,perdaient de vue complètement la réalité,et oubliaient aussi qu’ils y disaient tout le contraire de ce qu’ils disaient très peu d’années auparavant:la confusion d’esprit est de tous temps mais surtout du nôtre,et par ailleurs la palinodie est tellement entrée dans nos moeurs qu’elle est inaperçue non seulement du public mais de celui qui l’accomplit." Et, un peu plus loin:"Roule,torrent de la futilité."Tout est dit.Rideau!

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