La tentation scissionniste chez les Radicaux fusionnés, fera-t-elle long feu ?…

 

Il y a chez nos « Radicaux » une culture de la scission-fusion qui n’est pas sans rappeler celle, quasi génétique, de la mouvance trotskiste :  la Révolution permanente, j’entends celle du corps social, en moins, le radicalisme français et ses deux petits satellites de gauche et de droite s’étant contenté au cours de ces 40 dernières années de jouer le rôle de supplétifs aux partis de gouvernements – PS et UMP.

Une séparation organisationnelle et politique qui a pris fin dès l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République entraînant une recomposition partisane inédite sous la Ve République : les partis politiques traditionnels ayant été balayés au profit de La République en Marche. Exit donc le PRG et le Parti Radical valoisien, en 2017, conséquemment ;  et naissance du Mouvement radical, social et libéral, la même année. En même temps, selon la formule présidentielle consacrée, de droite et de gauche, nombre d’entre eux appartiennent encore, dans les collectivités locales – Régions, Départements, Communes et Intercommunalités –  à des majorités conduites par le PS ou LR ; alors que les mêmes, et leurs anciens partis, ont contribué à l’élection du Président de la République ainsi qu’à celle de députés estampillés LREM, concourant de fait à la marginalisation de leurs  alliés historiques à l’Assemblée… (les beautés du radicalisme à la française !) [1]

Bien, mais voilà que renaît la tentation scissionniste. Madame Pinel ex-radicale de gauche souhaite en effet  créer un groupe autonome à l’Assemblée, « pas dans une franche opposition, mais à distance du gouvernement ». Un retour au passé en quelque sorte que critique vertement une dizaine (c’est beaucoup à l’échelle radicale)  de ces députés radicaux  appartenant au groupe LREM et soutenant le gouvernement – au sein duquel siègent deux membres du mouvement. Ce qui me semble une position plus rationnelle ! Je ne vois pas en effet quel espace politique singulier pourrait occuper un tel groupe autonome, ni son utilité électorale pour les prochaines échéances européennes et municipales.

Dans l’état actuel de la situation politique, les radicaux sont, en réalité, condamnés à se dissoudre sous un label LREM pour tenter de conserver ou conquérir de nouvelles positions électives. S’ils l’oubliaient, le risque serait d’en perdre beaucoup !

[1] Comme dans ma région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée  où les anciens radicaux de gauche sont ardemment « socialistes » canal historique avec madame Delga, à Toulouse, et gaillardement marcheurs avec le député de LREM  Alain Perea, dans la Narbonnaise…

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Commentaires (1)

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    GENESTE

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    et brillent par leur absence dans l’ Hérault !! un certain Thinès restait pourtant présent dans les deux fractions restantes !!
    ..çà a beaucoup évolué certes..mais ..toujours bons dans la course à l’échalotte !
    La recomposition se fera aux municipales à Montpellier Saurel ou insoumis ??

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