La tyrannie des apparences !

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Retour de LLafranc. Si près et si loin. Une autre langue, d’autres habitudes temporelles (on y dîne à « pas d’heures » ; au « 20 heures français » correspondent les promenades familiales sur le petit front de mer…) ; d’autres paysages aussi.

Ne parlons même pas de la cuisine et de ses odeurs ! A regarder de la terrasse du LLevant, cette petite perle de la Costa Brava, je me suis toujours demandé à quoi bon tant d’heures d’avion, alors que la beauté et la quiétude étaient à portée de voiture ; deux heures précisément. Retour donc, et ce mur d’infos qui vous bouche l’esprit : retour de Cahuzac, réapparition de Ségolène et matraquage médiatique et promotionnel de son bouquin (à l’occasion duquel elle administre au passage quelques fessées à son ex), sans oublier l’insupportable Festival de Cannes et ses douze jours de promotions à la limite du débile. Alors, pour  demeurer encore un peu dans ma « querencia » (c’est,  en tauromachie, l’aire de sécurité du toro. L’art du torero est de l’en faire sortir, au risque d’y laisser sa vie… Au sens figuré, l’endroit où on se sent bien…), je me suis plongé dans le journal de Josef Pla, natif de Palafrugell. Et j’y trouve ceci :

22 novembre. Aux époques les plus pauvres -­ comme la nôtre, exceptée la recherche scientifique – ­l’échelle des valeurs est tout à fait différente. Tout est superficiel. C’est la tyrannie des apparences. Le carton-pâte règne en maître. Pour se sentir exister il faut avoir recours à la lecture des vertus d’autrui, de ses blessures et de ses maux. La rue est la pierre de touche universelle. C’est l’époque des masques » Extrait du « cahier gris » de Josep Pla, page 7. Ces lignes écrites en 1918 ! Elles n’ont pas pris une ride ; et puis tant d’autres…

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