L’austérité en Europe? Un mythe!

    images-1   Source: Éric Leser , son article dans Slate:

La dénonciation de l’austérité menée par l’Union Européenne et notamment la zone euro et de ces conséquences désastreuses, une activité économique au ralenti, du chômage et même une menace de déflation, est permanente, surtout en France. L’austérité est notamment rejetée par les partisans de «l’autre politique» économique qu’ils soient à la gauche du Parti Socialiste, à l’extrême gauche ou à l’extrême droite et au Front National.

Le problème, c’est que la politique d’austérité menée par l’Europe est en grande partie un mythe. En moyenne, les dépenses publiques n’ont pas baissé en Europe au cours des dernières années. Elles ont même augmenté significativement depuis 2007, l’année avant qu’éclate la crise financière! Et il s’agit de chiffres incontestables que publie la Commission Européenne sous la forme du graphique de la semaine. Il est même qualifié de graphique de la décennie par un expert de l’agence Bloomberg.

Ainsi, pour les 28 membres de l’Union Européenne, les dépenses publiques ont représenté en moyenne 49% du Produit Intérieur Brut (Pib) en 2013, soit une progression de 3,5 points par rapport à 2007. Et cette démonstration est encore plus significative dans la zone euro. La dépense publique a représenté 50% du Pib en 2013 contre 46% en 2007.

L’exemple des deux économies malades de l’Europe, la deuxième, la française, et la troisième, l’italienne, est encore plus parlant. La dépense publique est passée en France depuis 7 ans de 52,6% à plus de 57% de la richesse nationale et en Italie dans le même temps de 47,6% à 50,6%.

Les keynésiens expliqueront que si la dépense publique a augmenté depuis 2007 en Europe, c’est pour soutenir l’activité en période de crise. Le problème c’est que cela ne fonctionne pas ou plus. Et la France, qui est parmi les grands pays d’Europe, de loin celui où la dépense publique est la plus importante en proportion de son économie, en est une parfaite démonstration avec une croissance anémiée maintenant depuis des années.

 La théorie keynésienne du multiplicateur – un euro dépensé par le gouvernement se transforme en plus qu’un euro de croissance – ne correspond plus à la réalité. En fait, la dépense publique est même devenue un frein à la croissance et les économies les plus dynamiques en Europe sont celles où les dépenses publiques sont en proportion du Pib les plus faibles.

Le problème est celui de l’inefficacité grandissante de la dépense publique. C’est ce que la Commission Européenne souligne dans une étude publiée il y a quelques mois.

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