Le livre des masques.

 

 

 

imgres-copie-3.jpeg

 

 

Comme souvent le dimanche soir, je feuillette mes carnets de notes de lectures. J’en retire celles ci : les deux premières sont tirées du « Livre des masques » de Rémy de Gourmont, la dernière de la correspondance de Flaubert (1854-1861)

 

 

                                     .°.

·      « En un temps où, petits plagiaires de Sénèque le philosophe, les agents de change, les avocats populaires, les professeurs retirés dans un héritage, les millionnaires, les ambassadeurs, les ténors, les ministres et les banquistes, où toute la «noblesse républicaine», hypocritement joyeuse de vivre, s’attendrit avec soin sur le «sort des humbles», au moment même qu’elle leur met le pied sur la nuque, en ce temps-là, il est agréable d’entendre quelques paroles de franchise et M. Rebell dire: «Je veux jouir de la vie telle qu’elle m’a été donnée, selon toute sa richesse, toute sa beauté, toute sa liberté, toute son élégance; je suis un aristocrate.»

·      « Ceux-là qui ne portent pas en eux l’âme de tout ce que le monde peut leur montrer, auront beau le regarder: ils ne le reconnaîtront pas, toute chose n’étant belle que selon la pensée de celui qui la regarde et la réfléchit en lui-même. En «poésie» comme en religion, il faut la foi, et la foi n’a pas besoin de voir avec les yeux du corps pour contempler ce qu’elle reconnaît bien mieux en elle-même….»

·      « Un livre, cela vous crée une famille éternelle dans l’humanité. Tous ceux qui vivront de votre pensée, ce sont comme des enfants attablés à votre foyer. Aussi quelle reconnaissance j’ai, moi, pour ces pauvres vieux braves dont on se bourre à si large gueule, qu’il semble que l’on a connus, et auxquels on rêve comme à des amis morts ! »

 

Bonnes lectures ! La mienne, en ce moment? Les Diaboliques !

Rétrolien depuis votre site.

Laisser un commentaire

Articles récents