Le temps n’est pas loin où vont revenir les langueurs universelles, les croyances à la fin du monde…

 

 

Depuis des mois, je ne lis plus que des correspondances, carnets, journaux d’auteurs : Flaubert, Gide, Malaparte, Renard, les Goncourt … (dernier achat chez mon bouquiniste : Les carnets de la drôle de guerre de JP Sartre); nos grands moralistes aussi : La Rochefoucauld, La Bruyère… Lecture discontinue et fragmentaire qui me va, incapable que je suis, ces temps-ci, d’entrer dans un roman, un récit… Leurs sujets et leurs auteurs me lassant très vite : leurs premières pages, écritent à la mode journalistique, souvent suintent  de bons sentiments. On croirait lire de longs éditoriaux : qui sont les traités de morale de notre temps.

Ainsi, hier soir, je notais, surlignais plutôt dans ma Kindle, de G.Flaubert, dans une de ses lettres à Louise Colet, le soir du 4 septembre 1852, ceci : « Si la société continue comme elle va, nous reverrons, je crois, des mystiques comme il y en a eu à toutes les époques sombres. Ne pouvant s’épancher, l’âme se concentrera. Le temps n’est pas loin où vont revenir les langueurs universelles, les croyances à la fin du monde, l’attente d’un messie. Mais, la base théologique manquant, où sera maintenant le point d’appui de cet enthousiasme qui s’ignore ? Les uns chercheront dans la chair, d’autres dans les vieilles religions, d’autres dans l’art ; et l’humanité, comme la tribu juive dans le désert, va adorer toutes sortes d’idoles. » Nous y sommes ! 

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