L’écriture inclusive exclut…

     

L’écriture inclusive est décidément illisible, moche et totalement hermétique, me disais-je, en lisant, si on veut !, de mauvais poil, quelques publications de « jeunes gens » parues dans la presse locale et les réseaux sociaux ; et se rendent-ils compte, me disais-je encore à haute voix, que loin d’inclure, cette graphie exclut de nombreuses personnes en difficultés d’expression – ou pas d’ailleurs, et ce quelles qu’en soient les raisons : sociales, culturelles ou résultant d’un handicap. De fait, une rapide « sociologie » de ses pratiquants, pas très nombreux mais très présents dans le jeu politique et culturel local, montre qu’elle est paradoxalement pratiquée par une étroite élite petite bourgeoise prétendument et fièrement progressiste. Une petite notabilité mondaine qui s’auto persuade de révolutionner la langue quand elle faute contre la grammaire et aggrave les inégalités. Car son seul souci, en réalité, n’est que de « distinction » : au sens bourdieusien du terme. Soyons honnête toutefois ! Dès les premiers points posés par ses prosélytes, je l’avoue, je décampe. Mais voilà, ce matin – c’est une image ! – pour la rentrée, ils ont fait du zèle et je ne pouvais pas les manquer !

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