Les mots, le pouvoir et la politique !

 

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Dimanche soir, j’ai regardé et écouté le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, annoncer sur la « Une » son intention de réduire les parts de l’Etat dans des entreprises cotées. Une annonce à de forts marris manifestants (Au fait, connaissez vous la pièce de Claudel:   » l’Annonce à Marie  » ? Un « drame de la possession d’une âme par le surnaturel », selon sa définition. Mais je dérape…) Revenons à des choses, sinon plus sérieuses en tout cas plus triviales. Je disais donc que les troupes toutes de rouge vêtues qui défilaient hier, menées par d’anciens combattants trotskystes devenus depuis d’honorables sénateurs et patrons de presse , ont du recevoir cette sainte annonce gouvernementale comme un véritable coup de matraque . Une parole aussitôt récupérée par un Moscovici en pleine possession, si je puis dire, d’une syntaxe sans doute acquise auprès de la « Compagnie de Jésus », transformée ensuite en un déni d’un prétendu «  retour à des privatisations » pour être enfin confirmer par ce génial euphémisme «  d’une gestion fine du capital de l’Etat… ». Ah ! cette gestion fine du capital… Une merveille ! Finalement, si l’on devait retenir une chose de ce premier anniversaire du pouvoir exercé par Hollande et les siens, c’est bien cette capacité à normaliser, à édulcorer le langage ; et donc notre représentation du réel. Tout ce qu’il peut contenir de tensions, de conflits voire de violence symbolique est en effet débusqué et chassé. On parle désormais aux français comme à de grands malades avec des mots-lexomil aux effets apaisants. On me dira qu’il n’y a là rien de nouveau. En effet, Platon et ses sophistes nous ont depuis longtemps  appris le poids de la parole et des mots dans la conquête et l’exercice du pouvoir. Ce n’est cependant pas une raison pour cesser de les interroger, de les déconstruire et d’en dénoncer, comme hier, les usages parfois mal intentionné…

 

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Commentaires (1)

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    pibouleau

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    langue de bois pour justifier une politique de droite avalisée, au demeurant, même par le Medef

    F.H. a droite toute. Les patrons lui disent merci, pas les travailleurs

    ni les descamisados de bastille

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