Les vérités que l’on ne veut pas voir…

Alain Rollat, ancien journaliste au Monde de 1977 à 2001, écrivait ceci, le 6 février 2004, à Henri Maler, d’Acrimed : « …Les manuels de journalisme sont bourrés d’exemples de ces vérités que l’on ne sait pas voir, que l’on ne veut pas voir, que l’on voit mais que l’on ne peut pas ou ne veut pas dire… »
C’est ce qui m’est arrivé dans un billet d’humeur j’ai usé à l’égard du même Alain Rollat de moyens qui, à la relecture, m’apparaissent, aujourd’hui, peu glorieux.
Comment ne pas avoir vu, en effet, que, dans son dernier bouquin, « L’assassinat raté de Georges Frêche », il s’agissait moins, comme je m’en irritais, d’un plaidoyer en faveur de ce dernier que
de l’analyse du traitement médiatique de sa « sortie » sur les sous-hommes. Et pourquoi n’avoir pas dit, surtout, comme me le permettait son ouvrage, qu’en posant de manière implicite l’équation, non seulement absurde mais ridicule, GF=Le Pen, les médias contribuaient ainsi à masquer la véritable personnalité du président de la région  languedoc-roussillon. Un personnage certes hors du commun et certainement pas raciste, de gauche par nécessité et de nulle part par vocation, mais un personnage qui, par son cynisme sans retenu, incarne l’essence même du « politique » quand il se coupe de tout référent moral, si modeste soit-il.
C’est cela que je visais dans ce billet. Et que, par négligence et irrespect à l’égard du travail d’Alain Rollat, j’ai manqué. L’honnêteté intellectuelle exigeait que cela soit dit et le disant de préciser ma pensée. C’est fait !

 

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