L’inégalité des chances en France est d’abord une inégalité des chances éducatives…

         

       

Pendant que les médias et la classe politique en « font des tonnes » sur la pseudo affaire d’État Benalla, paraît dans l’indifférence la plus totale une étude de France Stratégie : Nés sous la même étoile ? Origine sociale et niveau de vie, du plus grand intérêt – politique [1].

Alors que la France figure parmi les pays les moins inégalitaires en termes de revenus (après redistribution), elle accuse paradoxalement un niveau élevé d’inégalité des chances. Et si on savait l’ascenseur social en panne (six générations sont nécessaires en France pour que les enfants de familles modestes atteignent le revenu moyen), ce qu’on savait moins était dans quelle mesure et comment l’origine sociale d’une personne détermine son niveau de vie. C’est le principal  apport de cette étude, qui montre, également, que l’inégalité des chances en France est d’abord une inégalité des chances éducatives.

En effet si, à sexe, âge et origine migratoire identiques, l’écart moyen de niveau de vie entre un enfant de cadre et un enfant d’ouvrier non qualifié s’élève à 1 000 euros par mois, il n’est que de 150 euros entre une personne sans ascendance migratoire et une personne descendant d’immigré d’Afrique subsaharienne ou du Maghreb, à origine sociale, sexe et âge identiques. Et l’auteur de cette étude de montrer que l’influence de l’origine sociale d’une personne sur son niveau de vie « transite pour moitié par l’influence qu’elle exerce sur le niveau de diplôme obtenu par l’individu ».

Voilà de quoi alimenter le débat et justifier la priorité accordée à l’école dès le « primaire »…     [1] L’étude en format PDF ici  

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Commentaires (2)

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    Bernard Verdoux

    |

    Encore un argument pour toiletter le mammouth !

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    PICHON'

    |

    Voilà un sujet ou effectivement on attend des politiques en général et de ceux du gouvernement en particulier des propositions, des solutions . Parce que pour l’instant cela ressemble au monde d’avant.
    Du courage pour de l’expérimentation et de la comparaison avec nos voisins Européens ( voir au delà )pour prendre le meilleur chez chacun.
    Tant sur les rythmes que sur les programmes et aménagement du territoire . Trop de classes primaires fermées ou d’enseignants jeunes qui doivent faire des remplacements à droite à gauche.
    Des classes trop surchargées , et pour ce problème de quantité de grâce ne parlons pas de moyenne ( pourquoi pas découper un enfant en deux tant qu’on y est).
    Trop de hauts fonctionnaires dans les ministères et pas assez dans les écoles à aider ou à enseigner.
    Journée trop chargée? Durée des vacances trop longues? Pas assez de techniques ( langues et autres )?
    Oui voilà bien des questions auxquelles le gouvernement devrait s’attacher à répondre .
    Et ne plus décider du format des cahiers et du nombres de carreaux par page!

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