l’Occitanie, ces terres perdues du radical-socialisme !

 

   

En Occitanie, les résultats des élections européennes sont conformes à ceux constatés au plan national (Seuls les écarts entre les deux premiers, en pourcentage, plus élevés, diffèrent, pour les suivants, ils ne sont significatifs) Le RN arrive donc en tête, suivi de LREM et des Verts. Et, comme dans la France entière, les chiffres relevés traduisent un effondrement de LFI et des LR ; des chiffres qui confirment aussi la marginalisation du PS, très loin dans le tableau. Une photographie électorale qui présente cependant des différences notables entre les deux anciennes régions qui la composent.En Languedoc-Roussillon, où le parti de Madame Le Pen ne cesse de progresser, la liste du RN franchit la barre des 30% dans trois départements : les Pyrénées-Orientales (33,14 %),le Gard (31,99 %) et l’Aude (30,77 %). Tandis que dans l’ex Midi-Pyrénées, La Haute-Garonne, département le plus peuplé d’Occitanie, ainsi que l’Aveyron et le Lot, les électeurs ont placé la liste LREM en tête. En revanche, dans les deux métropoles « Macron compatibles » de Toulouse (à droite) et Montpellier (divers gauche), on constate la même configuration avec LREM en première position, suivie des Verts et du RN. On retiendra aussi que dans ces anciennes terres où les socialistes dominaient sans partage,ou presque, le PS, qui dirige encore cette Région avec une coalition rassemblant le PCF, des « Insoumis », des Verts tendance «rouge» et les radicaux de gauche, fait à peine un peu mieux que monsieur Hamon à la présidentielle ; la FI de monsieur Mélenchon, elle, s’effondre – et le PRG disparaît tout simplement du paysage. Une confirmation somme toute de la marginalisation du PS constatée à la présidentielle de 2017 et une lourde défaite personnelle aussi pour sa présidente socialiste, madame Delga, qui s’était fortement engagée pour la liste Place Publique/PS dans cette dernière campagne électorale. Une défaite qui entraîne dans son sillage les quelques radicaux de gauche ayant claqué la porte de l’union avec ceux de « droite », et, conséquemment, de LREM, juste avant les élections du 27 mai. On pense ici, notamment à monsieur Codorniou, son premier vice-président, et à madame Pinel… Pour ceux qui pensaient, à gauche et à droite, que la victoire d’Emmanuel Macron était un accident de l’histoire, ces derniers élections sonnent donc comme une dernière leçon, alors que s’ouvre un cycle électoral de trois scrutins territoriaux : municipales, départementales, régionales, qui pourrait être fatal aux deux anciens grands « partis de gouvernement » ; bien qu’il s’avère très compliqué pour LREM qui ne dispose pas, et pour cause, d’un large et fort ancrage local. La labellisation envisagée, seule, ne suffira évidemment pas pour solidifier l’influence politique acquise par LREM ; et lui faudra donc bien monter des listes, trouver des dirigeants, des alliés etc… car de cette capacité, ou pas, à relever ce défi dépend la dynamique politique de cette deuxième phase du quinquennat d’Emmanuel Macron – et de LREM. Dans ce contexte, à gauche et au Ps surtout qui contrôle nombre de ces collectivités en Occitanie, deux options risquées s’offrent à lui. Soit préparer l’alternance à Emmanuel Macron et contester radicalement sa politique, sans les Verts de Monsieur Jadot qui ont décidé de s’émanciper, soit négocier des accords et un rapprochement avec la LREM… Quant à la droite et aux LR et à sa composante majoritairement conservatrice – « la libérale-centriste » ayant déjà rejoint en partie LREM –, coincée par le RN, je ne vois pas, pour le moment, d’autre issue, que de faire le dos rond… ce qui n’empêchera pas la fuite d’élus territoriaux vers LREM et son label.

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