Ma première tasse de café, en solitaire. La meilleure !

     

3h 30 ! Trop tôt pour brancher la cafetière. Dehors ! personne. Pas un bruit. Tentative de lectures. À cette heure, les journaux littéraires ont ma préférence. Sans y réfléchir, je prends celui de Gide ; et l’ouvre, au hasard : « Peu de phrases m’auront autant irrité que celle-ci : « Qu’est-ce que tout cela qui n’est pas éternel ? » Quelle absurde conception du monde et de la vie parvient à causer les trois-quart de notre misère ! Notre esprit par attachement au passé, se refuse à comprendre que la joie de demain n’est possible que si celle d’aujourd’hui cède la place ; que chaque vague ne doit la beauté de sa courbe qu’au retrait de celle qui la précède… » (Page 276 d’une anthologie : Folio) Je me laisse doucement porter par cette image ; en épouse les mouvements… En pensant à demain matin ! Je serai alors, au terme de ma courte convalescence, au bord de la mer, et j’aurai le loisir de vivre enfin devant l’infini de ses métamorphoses. Loin des innombrables fâcheux du moment. Comme sur une île… 5h 30 ! Ma première tasse de café, en solitaire. La meilleure !

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