Mais qui donc a intérêt à  » hystériser  » la France et les français ?

 

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Les marges de nos entreprises n’ont jamais été aussi faibles, nos dépenses et nos déficits publics  aussi ; le chômage , lui , atteint des niveaux jamais égalés, quand le pouvoir d’achat ne cesse de se dégrader … La liste serait longue   de tous les maux qui rongent notre économie  et enfoncent dans la déprime salariés, demandeurs d’emplois et consommateurs. Et que nous donne à voir et à « sentir » – au plan émotionnel j’entends –  la scène politico-médiatique nationale ? Une société hystérisée par la mise sous tension de ses composantes sociales et culturelles les plus extrêmes . D’un côté l’activisme de milieux mobilisés autour de droits et de thèmes en faveur des « minorités », de l’autre, des mouvements qui en contestent l’opportunité, voire la légitimité . Au « gauchisme culturel » des premiers, s’oppose , ce que , faute de mieux, j’appellerais le « conservatisme de Tradition » des seconds. Mais qui ne voit qu’à jouer à ce petit jeu pervers,  ce qui semblait enfin être reconnu comme la priorité des priorités par l’annonce « d’un pacte de responsabilité » est en passe de s’évaporer au profit d’une fragmentation sociale et d’une déresponsabilisation collective . Tous les efforts de pédagogie à entreprendre auprès de l’ensemble du corps social, si nécessaire pour réussir le dit « pacte », sont en train, en effet, de se diluer dans des débats et des affrontements sociétaux où règnent le plus souvent  surenchères permanentes, provocations, rumeurs etc … Comme si , de part et d’autre de l’échiquier politique, on voulait faire oublier à leurs électorats respectifs, pour la gauche son tournant social-libéral et , pour la droite, l’ OPA – à tout le moins idéologique – du PS sur ses thèmes économiques … Le titre du dernier billet de Cambadélis : « Quel bordel ! » , résume parfaitement bien cette situation. Un bordel auquel la gestion gouvernementale contribue de manière efficiente avec ses  couacs et aller-retour, comme dernièrement encore sur le projet de loi «  famille » , retiré puis remis sur le tapis par petits morceaux, électrisant, à dessein ou  pas, peu importe, ce climat politique déjà lourdement chargé. Et ce n’est pas la feuille de route annoncée sur la politique d’intégration qui va adoucir cette atmosphère, bien au contraire ! Un conseiller de l’Elysée faisait observer récemment que le pays ne pouvait pas supporter plus d’une réforme dite sociétale par quinquennat. Ce qui est de bon sens. Alors une question et une seule : pourquoi donc ne pas appliquer ce principe ? Il est temps , en effet , que l’exécutif signe avec le « pays » un pacte de responsabilité qui prenne en compte non seulement ses aspects économiques et  entrepeneuriaux , mais aussi ses troubles et ses angoisses face à des mutations sociétales forcément clivantes … Et , s’il le faut, affronter sa propre majorité … On ne peut plus continuer à dépenser ainsi autant d’énergie collective à hystériser les français … 

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