Me promenant sur les Barques de Cité, j’aperçois de loin un corps déformé, affaissé sur un banc.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Sa.24.6.2023
 
Me promenant sur les Barques de Cité, j’aperçois de loin un corps déformé, affaissé sur un banc. In petto et toujours à cette distance, mon esprit traduit : encore un traîne-misère en train de cuver. Arrivé à hauteur de ce banc, ce fut comme si je recevais un de ces coups de pied dans le derrière, tels ceux que je recevais quand je faisais le malin à la maison. Je ne l’aurais pas volé pour m’apprendre à vouloir me représenter le monde à grand renfort de préjugés. Ce corps déformé, affaissé, avachi c’était celui d’une dame âgée vêtue avec élégance. Il semblait tiré vers le sol par son épaule et son bras droit inerte qui pendait et se balançait mollement. Ses longs cheveux gris couvraient son visage présenté de profil. Ils tombaient comme un rideau à fleur de son siège. Là, dans cette inconcevable position, très concentrée, elle ne faisait que consulter son téléphone portable posé à même le banc…
 

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