Michaël Delafosse, le maire PS de Montpellier, prend pertinemment son propre parti à contre-pied…

           

Michaël Delafosse, le maire PS de Montpellier, a fait adopter, ce lundi 8 février, au nom de la “continuité du service public”, une délibération municipale portant sur les “modalités d’exercice du droit de grève » dans sa collectivité territoriale. Et cela pour contrer ses agents grévistes qui s’appuyaient jusque-là sur le droit de ne faire grève qu’une heure, de n’être pénalisés financièrement que sur cette seule heure, et de ne déclarer leur action qu’au dernier moment, avec un effet maximal de désorganisation du service. Face à ces « grèves perlées », le nouveaude Montpellier a finalement trouvé la parade en faisant jouer l’article 56 de la loi de transformation de la fonction publique, adoptée en 2019 ; une loi pourtant sévèrement combattue par son propre parti au nom des sacro-saints idéaux de gauche, notamment. Qu’en penser ? Double discours, petite échappée macroniste, retour brutal du refoulé social et politique, etc. La vérité est que dans l’opposition parlementaire la démagogie et les surenchères politiques commandent l’action publique quand dans la gestion d’une administration publique seuls doivent compter le principe de réalité et l’intérêt général – ce qu’à fait le maire de Montpellier ! La conséquence néfaste, cependant, pour un parti politique, est qu’à creuser ainsi l’écart entre ces deux aspects de sa pratique, l’électeur en tire la conclusion de « s’être fait avoir », pour ensuite, au prochain « coup » s’asseoir au bord d’une rivière pour y pêcher l’ablette ou s’en aller chez des concurrents plus rouges, plus verts ou, plus probablement, plus bleus… L’irresponsabilité des politiques justifiant en quelque sorte celle de leurs électeurs… et les deux sapant de concert les fondements mêmes de la démocratie…

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