Municipales 2020 à Narbonne : c’est parti pour Alain Perea et LREM…

Place de l’Hôtel de Ville de Narbonne. (Office de Tourisme)

Pour ceux qui doutaient de la candidature d’Alain Perea et de LREM aux prochaines municipales, à Narbonne, l’équivoque est levée. Une liste du mouvement présidentiel sera bien présente, en 2020, et Alain Perea, sans en être la « tête de liste » (troisième, peut-être),  en sera toutefois le principal animateur. Pourquoi ? La première raison de cet effacement apparent tient au fait qu’il ne peut prétendre au fauteuil de maire et conserver son « siège » de député – qu’il veut occuper jusqu’à son terme. La deuxième est que sa véritable cible est la présidence du Grand Narbonne* – ce qui implique, dans l’hypothèse où il serait battu avec sa liste LREM, sur Narbonne, d’engranger au moins trois conseillers communautaires**. Enfin, trop « clivant » pour optimiser les gains de LREM en voix et en sièges, son intérêt est de laisser la « tête de liste » à une personnalité à l’histoire et au profil idéologiquement moins marqués. Dans ce contexte, il est assuré des soutiens de Didier Codorniou*** (chargé de neutraliser la présidente de la Région : Carole Delga, et la dissuader de venir prêter main-forte au candidat socialiste Nicolas Sainte Cluque) et de Jacques Bascou (dont je doute – j’ironise ! – qu’il participe activement à la campagne de ce dernier). Ce matin, au marché aux truffes installé place de l’Hôtel de Ville, j’ai pu apprécier la « brouillade » élaborée par Stéphane, l’animateur des Halles. J’y ai croisé aussi – et bavardé avec – le premier adjoint de Didier Mouly : Bertrand Malquier, très détendu. Comme Alain Perea, d’ailleurs, un peu plus tard : il en revenait…

 

* Si Alain Perea dispose, aujourd’hui, d’appuis sûrs au sein du Grand Narbonne, comme les maires de Coursan (Edouard Rocher), Saint Marcel (Guillaume Héras), Caves (Bernard Devic), notamment, il n’est pas certain que demain, pour les deux premiers en tout cas, leur désir bien réel d’en exercer, eux aussi, la présidence, ne les amène finalement à oeuvrer pour leur propre compte.

** Et refaire le « coup » de Jacques Bascou (battu aux dernières municipales et élu tout de même président du Grand Narbonne). Un scénario qu’Alain Perea connaît bien, il fut en effet le directeur de campagne de Jacques Bascou, à l’époque.

*** Maire de Gruissan et premier vice-président PRG de la Région Occitanie.

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Commentaires (11)

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    cetace_jovial

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    On sent en vous un plaisir non dissimulé à nous faire déguster cette soupe politico-narbonnaise qui , quelque soit l’heureux élu Maire en 2020, ne changera strictement rien pour les administrés, tellement le niveau des ingrédients (pour mitonner ce bouillon fade) a un relent de déjà vu…du réchauffé quoi…

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      Michel Santo

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      J’essaye d’aller un peu plus loin dans l’analyse que les journalistes locaux. Ce que semblent apprécier les lecteurs…?

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    Dumas

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    Toujours l’ancienne politique.
    Quel est le programme?.. Pourquoi?.. Pour quoi faire?.. Avec qui?..On en débat quand?..
    Ces questions semblent inutiles pour les candidats édiles.
    Les citoyens n’ont pas besoin de savoir…
    Et pourtant si. Ils veulent savoir, ils veulent le savoir maintenant.

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      Michel Santo

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      Il serait temps en effet de connaître leurs intentions et projets ; d’en discuter et débattre avec les électeurs…

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    cetace_jovial

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    Alors pour le coup OUI je suis totalement d’accord avec vous ! car en lisant l’Indépendant c’est vraiment le service minimum….par contre j’aimerai connaitre son positionnement sur Malvesi et TDN, j’aimerai savoir comment il va se faire élire sans les voix des gilets jaunes, savoir si Bascou va le soutenir dans sa candidature, et quelle orientation il va prendre avec le second four de l’Arena et le troisième four qui servirait de crématorium…Bref plein de questions qui se poseront à un moment ou un autre ! Bonne soirée.Cordialement.

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    Paul Etienne

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    Attention à ne pas confondre analyse et extrapolation…2 questions : peut on être Député et Président d’agglo ? Dans la négative, votre hypothèse tombe à l’eau. Peut on refaire ce que vous appelez le coup de Jacques Bascou sans s’assurer de l’adhésion du Maire de Port La Nouvelle et de ses amis ? Hypothèse bien hasardeuse à ce jour.

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      Michel Santo

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      Bien entendu ! J’expose ce que je crois être le plan de carrière du député A.Perea, sans entrer dans le détail de sa faisabilité ou pas. Dans les conditions politiques d’aujourd’hui à l’agglomération, il est évidemment certain qu’il est irréalisable. En 2020, par contre, quel sera le rapport des forces entre les différentes composantes ? Je ne suis pas sûr pour ma part qu’il y ait de grands bouleversements. Mais ne doutez pas cependant que, si, par hypothèse, LREM gagnait Narbonne, Perea fera tout pour prendre la présidence de l’agglomération et abandonnera son mandat de député… de toute façon condamné par la limitation du nombre de circonscriptions (deux dans l’Aude au lieu de trois)…

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    Martinez

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    Pour ma part même si j’apprécie Alain je demande à voir la tête de liste… Granier-Calvet ? Bossis (qui aura bien du mal à faire avaler ca a ses amis socialistes du conseil départemental…) ?
    Que de magouilles….

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    Paul Etienne

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    Peu probable qu’une liste LREM soit en mesure de prendre la Ville de Narbonne à M.Mouly (une liste ouverte, oui, avec une alliance de la gauche au centre, même si on la voit mal se dessiner aujourd’hui avec le PS audois). Dans cette hypothèse, la gouvernance communautaire serait assurée dans un format identique, incluant des vices présidences de la nouvelle majorité Narbonnaise. Seriez-vous surpris toutefois si parmi les conditions de l’alliance initiale se joue aussi la future présidence du Grand Narbonne ?

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      Michel Santo

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      J’ai tracé les contours de cette liste « ouverte », comme vous dites, allant de Catherine Bossis à Madame Granier, dans un billet précédent. Je note qu’Alain Perea en rêve aussi… Mais elle se fera sans la vice présidente Ps du conseil général, si elle se fait : le risque politique est trop grand pour elle de saborder le candidat officiel Sainte Cluque (Madame Granier quant à elle est déterminée aujourd’hui à en être : je rappelle, toujours dans mon billet précédent celui-ci, qu’elle a soutenu LREM à la présidentielle et a été loyale envers le député A.Perea). Quant au Ps audois, très divisé, toutes les autres composantes de la gauche et du centre droit et gauche (prg) « veulent sa peau » (il n’est plus en situation d’hégémonie pour imposer ses hommes, sa ligne politique et distribuer des places de pouvoir ). Objectivement, le contexte est donc plutôt favorable à Didier Mouly et NN. Dans cette hypothèse, comme dans toutes les autres d’ailleurs, la gouvernance et la présidence du Grand Narbonne ne pourra pas se nouer comme l’actuelle (trop dysfonctionnelle !)

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    Cetace_jovial

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    Vous risquez aussi qu’un outsider sorte du bois, un candidat anti-système qui a fait ses preuves ailleurs et qui déjoue tous vos pronostics… Parce qu’une des leçons de la révolte des gilets jaunes c’est que la grande majorité des électeurs en a plus qu’assez de ces magouilles entre professionnels de la politique… Quelqu’un qui aura à cœur de s’occuper en priorité de la menace que fait courir TDN à Narbonne… Et qui redynamisera la ville grâce à son réseau industriel…

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