Narbonne! Il y a toujours un peu de Cox et d’Espagne sur les nouvelles Barques !

 

cox

     

  Les voilà enfin de retour sur les nouvelles Barques, Michèle et Jean Louis !  Ils officient à présent dans un kiosque flambant neuf. Qu’elle est loin l’antique « baraque  » d’Augustine devant laquelle mon grand père Antonio me donnait rendez-vous le dimanche matin. Le rituel était toujours le même. Après un rapide échange en espagnol, la maman de Michèle se détournait du « Portillo »  –  le surnom de mon grand père – et me tendait une énorme « saucisse » – l’ancêtre du churro : un gros beignet bien gras !

Beaucoup d’autres espagnols faisaient pareillement, tous ou presque venant du même village situé entre Orihuela et Murcia : Cox . Cox, le village d’Augustine et d’Antonio ! Tous deux et leur grande famille, comme beaucoup d’autres, habitaient aussi le vieux quartier de Bourg … C’est dire si ce kiosque représente encore aujourd’hui , pour des gens de ma génération  et de mon milieu d’origine,  plus que sa seule fonction disons alimentaire. Il cristallise toute une histoire, en effet. L’histoire de jeunes gens et de familles entières poussées par la misère ou la guerre qui s’installèrent ici pour y construire des maisons et tailler ce qu’aujourd’hui nous appelons nos vignes… pour y donner naissance et élever aussi des enfants qui n’ont rien oublié de ce passé . Ecrivant ces quelques lignes, me revient à l’esprit ce jour de 2007 où Carmelo, le maire de Cox, et Tayo, son adjoint, étaient venus, à ma demande, prendre un café « Chez Michèle » en compagnie de parents et d’amis .  Ce même jour où les musiciens de la « Armonica » de Cox nous ont régalé d’un «  concert » dans une salle des « Synodes » bondée . S’y massaient de nombreuses personnes qui m’ont connu enfant avec , dans leurs yeux , de brefs et nostalgiques éclats de lumière venus d’un temps qui n’existe plus . Il y avait là des Vicente, des Morales, des Rives, des Gambin, des Jimenez , des Belmonte , des Santacruz … Santacruz, comme Jean Louis, qui , avec sa femme Michèle, ne fait plus des « saucisses » à la mode d’autrefois, mais, comme cela se fait aujourd’hui, de vrais churros, fins et légers ; de ceux que l’on trempe dans un grand crème bien blanc, à la terrasse d’un café d’une « Plaza Mayor » , comme à Sanlucar, un matin de printemps, entouré de ses amis – n’est-ce pas Louis, n’est ce pas Jean Pierre ?… Les visiteurs de notre ville l’ignorent, sans doute aussi beaucoup de ceux qui y vivent, mais presque tous les patronymes hispaniques qui chantent ici viennent de  deux villages : Cox et  Fuente Alamo . Deux villages  voisins : ceux de mon grand père et de ma grand mère paternelle. De sorte que l’on peut dire sans exagération aucune qu’Il y a toujours encore un peu de Cox sur ces nouvelles Barques et « Chez Michèle » !  Un lieu de mémoire qui ne figure dans nul guide touristique ou municipal. Mais c’est le mien !…

 

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Commentaires (9)

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    joseph

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    Je me reconnais beaucoup dans votre belle chronique…

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    Carmelo

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    Gracias Michelle aqui no olvidamos el viaje inolvidable que gracias a ti hicimos.No olvides que aqui te apreciamos siempre.

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    Sonia

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    Que bonito y moderno ha quedado el nuevo quiosco! Estoy deseando ir a comer unas crepes. Un beso grande de la familia Fabra Vicente para Michele y su marido.

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    Andrès Saez

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    Hola Michel…!!
    Gracias por el artículo que nos envías…
    Espero q vaya todo muy bien.
    Un saludo.

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    jean - louis et michele

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    Merci Michel que nos pères doivent etre heureux devant tant d ‘humilité et de reconnaissance.
    gracias compadré.

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    Ninã

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    Ninã ! c’est ainsi que m’interpellait "El Portillo", cet homme imposant à la voix grave, votre grand-père, le meilleur ami de mon père, pour lequel j’avais une profonde affection. Quel bonheur, par la suite, de vous rencontrer. Comme votre chronique le décrit si bien, il y a toujours un peu de Cox sur ces nouvelles Barques et Chez Michèle", je le confirme. Afin de perpétuer tous ses souvenirs arriverons-nous à créer un jour ce lien entre ce village et notre ville, une association peut-être pour réunir toutes ces familles ? Je garde un excellent souvenir de cette journée de 2007, une belle rencontre avec le maire de Cox et les musiciens. Merci Michel pour votre belle chronique, pour votre belle écriture.

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    Michel Santo

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    Votre commentaire me va droit au coeur Claudine ! et espère qu’un jour puisse se créer des liens de ville à ville entre Cox et Narbonne. Peut être après ces élections, qui sait ?

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    VICENTE

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    Je reviens de Cox j’ai vu ma soeur Marie Carmen et Pépé c’est tjrs un grand moment d »émotion, nous reparlons de cette fameuse journée de 2007 déjà Le temps passe très vite, il est dommage que de telles rencontres ne se fassent plus. Narbonne est jumelée avec une ville d’Allemagne pourquoi pas Cox? Dans l’Hérault Baillargues Sommières Mauggio et tant d’autres le sont pourquoi pas nous? Politique ou pas? C’est vraiment regrettable. Il faudrait lancer un « appel » à travers les réseaux sociaux. Dans les halles de Narbonne j’ai toujours le sentiment de retrouver mon père et ses copains parlant espagnol, le soir sur les barques il y avait cette ambiance autour des churros de Agostina . En espérant que ce voeu se réalise avant qu’il ne soit trop tard Besos de Encarnita

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      Michel Santo

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      Bonsoir Encarnita ! Combien je partage votre sentiment et le regret surtout que cette tentative de jumelage que j’avais initié n’est pas aboutie… Et si vous preniez l’initiative de lancer cet appel ? Je la relaierai , la soutiendrait sur mon blog , à la radio et sur les réseaux sociaux … Besos tambien Encarnita !

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