Narbonne ! Municipales2020 : La clarté dans les préférences des électeurs suppose celle des propositions des candidats…

       

Le 7 mai 2019, dans un de mes billets sur l’actualité locale, je faisais remarquer « que l’on ne peut plus dissocier les programmes municipaux qui seront prochainement en compétition des pouvoirs et compétences exercées par le Grand Narbonne (transports, ordures ménagères, équipements culturels, économie etc.) Avec, comme conséquence logique (politique et institutionnelle), la présentation aux élections municipales de Narbonne ainsi que dans les autres communes du Grand Narbonne (les conseillers municipaux et les conseillers communautaires seront élus le même jour), de deux projets cohérents et intégrés : celui de la ville centre, par exemple, et celui du Grand Narbonne. »

La clarté du débat démocratique et le respect de l’intelligence des électeurs l’exigent. Il en va de même pour les déclarations de candidature à la présidence du Grand Narbonne, qui devraient pouvoir être débattues sur le fondement de programmes intercommunaux tout aussi publiquement pendant cette campagne des municipales. Je constate — et cela me réjouit — que je ne suis plus le seul à défendre ce point de vue. Moins ici, hélas, que dans des instances représentatives nationales. Ainsi lisais-je, hier, dans le « Courrier des maires du 29 octobre 2020 », cette déclaration faite par Jean-Luc Rigaut, maire d’Annecy et président de l’Assemblée des communautés de France (ADCF) qui, se projetant dans la campagne des élections municipales qui s’ouvre, souhaite : « Que chaque candidat aux municipales ait dans son programme un volet intercommunal ». J’ajoute que cette manière démocratique et responsable de faire est aussi le meilleur  garde fou à la tentation démagogique, pour ne pas dire au  « grand n’importe quoi ». Elle éviterait à certain parti d’opposition au maire sortant de la ville centre, de le rendre, par exemple, responsable de « 22% de chômage sur Narbonne, et du peu d’attractivités du territoire » ;  alors que les compétences « économie et aménagement du territoire » sont du ressort exclusif du Grand Narbonne, présidé par Jacques Bascou. Ou de tel autre qui déclare que le maire de Narbonne : « a laissé la situation s’aggraver, laissant des personnes sans emploi, des personnes âgées, des mamans seules, des étudiants, tous les blessés de la vie complètement isolés »  ; laissant ainsi entendre, à tort, que les politiques sociales en faveur de  « tous les blessés de la vie » : chômeurs, étudiants, personnes âgées… seraient de la compétence d ela Ville. J’ose espérer — si je suis optimiste — qu’il s’agit là de premières tentatives brouillonnes et peu réfléchies, et que les mois qui viennent vont permettre, au-delà de motivations strictement politiciennes, d’entrer dans le vif de propositions, disons plus élaborées, concernant la gestion municipale et celle du Grand Narbonne… Et ce dans l’intérêt de tous !

 

 

 
   

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Commentaires (4)

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    Dumas Michel

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    Entièrement d’accord sur ce constat positif, conduisant à la prise en compte et à l’ajustement de projets complémentaires, qui se recoupent, se prolongent ou s’emboîtes.
    C’est ainsi qu’ils devraient être travaillés, strate par strate, de la municipalité à la région, en passant par les différents groupements et syndicats intercommunaux, quelle que soit la couleur politique des équipes, dès lors que le citoyen reste le seul centre d’intérêt.
    Mais il faudrait aller plus loin.
    Beaucoup de projets sont encore pilotés par Paris sans que le terrain n’y soit associé
    Beaucoup d’autres projets sont pilotés par la Région sans, là aussi, que le terrain (souvent d’opposition) soit associer très en amont aux groupes de réflexions.
    Ces dysfonctionnement structurels sont l’héritage du Jacobinisme étatique, de cette organisation Napoléonienne qui pèse lourdement sur la lenteur des mises en oeuvre, qui induit le rapport de force autoritaire, qui plombe les budgets Régionaux et locaux et qui éloigne le citoyen des urnes.
    La régionalisation semble être une des solutions.
    Pour cela il faut un exécutif régional autonome, disposant d’un budget, de réel pouvoir de décision…
    Il faut reconstruire ce pays pour sortir d’un système ou l’Administration avec un grand « A » a pris le pouvoir sur le politique.
    Il faut impérativement replacer le citoyen au centre, au coeur de toute approche politique.
    C’est pas demain, mais c’est d’une urgence absolue.

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    Jean-Marc

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    Tu es bien indulgent avec ce garçon Michel! Mais prétendre avoir des responsabilités de premier plan dans une mairie et ne rien connaître aux compétences d’un Maire… au-delà du ridicule de cet Olivier sa propre incompétence fait peur…je pense que notre Deputé Marcheur lui a remonté les bretelles ?

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    Martinez

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    Oui c’est ainsi que devraient être les choses et pourtant Michel les esprits sont gangrenés par la politique. Je Suis Narbonne propose un programme , mais ce n’est pas le programme qui est critiqué, seule la couleur politique de celui qui devrait l’appliquer est pointée du doigt. Une ville doit être gérée par des femmes et des hommes compétents, pas par des politiques. Nous savons quel en est le résultat et nous devrions en tirer des leçons plutôt que de se lancer dans des théories plus ou moins fumeuses .

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    guillaume

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    Je pense qu’il faudrait faire le ménage dans le mille feuilles.

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