Narbonne : Municipales2020 ! Où il est question du RN, de Nouveau Narbonne… et de LREM…

     

Après m’être intéressé au côté gauche sur l’échiquier politique local, et pour répondre aux questions d’un ami, comment se présentent les forces en concurrence du côté droit ; et faut-il s’attendre, et redouter, une percée du RN dans la foulée de son récent, et bon, score sur Narbonne, lors des européennes ? Je ne le crois pas ! Il faut se rappeler, en effet, qu’en 2014 déjà, aux européennes, la liste de madame Le Pen frôlait les 30%, tandis que son candidat au municipales ne faisait qu’un petit 14%, loin derrière la liste conduite par Didier Mouly, 27 %, et 3 points à peine au dessus de celle du candidat du parti LR… Au second tour, le mouvement de Didier Mouly faisait le plein des voix de droite et du centre (45%), et, malgré le maintien de la liste du FN, dans une triangulaire, battait le maire sortant représentant de fait toute la gauche (44%). En 2020, le contexte sera d’autant plus favorable au maire sortant, que Didier Mouly n’aura pas à combattre sur son flanc droit le parti Les Républicains. En pleine déconfiture et rallié depuis à l’idée qu’il ne sera jamais en situation de conquérir quelque hégémonie que ce soit sur cette ville, ce parti passera son tour, comme il l’a longtemps fait, en se contentant de figurer dans l’équipe de Nouveau Narbonne sans possibilités d’expression autonome. Quant au RN, seule une personnalité au profil capable de rassembler toutes les droites (dans le style d’un Ménard ou d’un Aliot), pourrait gêner les amis de Didier Mouly. Et, aujourd’hui, je n’en vois pas le début de l’ombre… Comme je ne vois pas celle non plus d’un effondrement de Nouveau Narbonne ! Qu’une partie de son électorat centriste et libéral file vers la liste LRM, l’officielle, qui, nécessairement, sera en piste, et les deux autres, de même esprit, aujourd’hui déclarées, sans doute… À ce propos, comme je l’ai indiqué dans mon billet précédent, la REM sera bien « dans le match. » Je m’avance peut-être un peu, mais je verrais bien un David Granel (ancien conseiller municipal d’opposition de Jacques Bascou, élu sur la liste conduite par Michel Moynier, au profil centre-droit) en prendre la tête, avec, en numéro trois, pour authentifier le label, le député d’En Marche, Alain Perea, venu de la gauche socialiste. Une parfaite illustration du profil collectif de ce mouvement, en quelque sorte. Aujourd’hui, sur le flanc gauche-centre/gauche-centre/droit, la dynamique électorale nationale joue plutôt en faveur de LREM. Sera-t-elle suffisante au point de placer ses candidats en situation favorable pour concourir au deuxième tour, rassembler toutes les oppositions et préempter une partie de l’électorat du maire sortant ? Là est la question…

 

*L’enjeu, pour LREM, au delà de ces municipales, est d’installer le plus grand nombre possible de conseillers municipaux et de maires dans un département en situation de « bascule » au prochain renouvellement, notamment ; de se doter aussi d’élus en nombre suffisant pour préparer les prochaines régionales. L’objectif en dernière instance visé, enfin, étant, pour le parti du Président de la République, de battre la majorité de droite au Sénat.

   

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