Narbonne! Municipales2020 : Quoi de commun à « Narbonne En Commun » ?

 

« Narbonne En Commun » (N.E.C) est donc la nouvelle enseigne d’un rassemblement des « forces de gauche » narbonnaises. Des forces qui se limitent, pour l’heure, si on exclu les très confidentielles « Nouvelle Donne », « Mouvement Citoyen Narbonnais », d’abord, et « J’Aime Narbonne » ensuite — le faux nez du PS et d’un rassemblement voulu alors par Jacques Bascou, qui excluait le PCF — se résument aux seuls PS, EELV et PCF. Encore faudrait-il nuancer, concernant ce triumvirat, et le PS en particulier, en retirant du « capital » de ce dernier nombre de personnalités de premier plan de la « Bascousphère », élues, encartées ou pas — on ne donnera pas de nom : tout le monde les a en tête — qui, discrètement ou pas, soutiennent, pour nombre d’entre elles, le mouvement de madame Granier… Les Verts étant tout aussi divisés, finalement, la seule force organisée et unie — comme de coutume — est le PCF.  Cela précisé, pour en venir à l’essentiel, le problème posé par ce type d’alliance partisane est la contradiction qu’elle exprime entre des intérêts idéologiques et  politiques nationaux — contradictoires : je vais y venir —, et ceux d’une commune dont la population attend qu’elle soit avant tout bien gérée, dans l’intérêt de tous. (Jacques Bascou, d’ailleurs, l’avait bien compris en créant un « J’aime Narbonne » a-partisan, le pendant de « Nouveau Narbonne ».) La forme de ce « Narbonne En Commun », à laquelle ne manque que le « Programme » pour nous ramener, symboliquement en tout cas, dans les années 80, ne peut masquer, en effet, des logiques d’appareils, potentiellement divergentes. Quoi de commun, par exemple, entre un PCF pro-nucléaire et des Verts, qui combattent cette filière, et un PS ayant soutenu jusqu’au bout un gouvernement  présidé par un Francois Hollande, dont les Verts et le PCF contestaient alors la politique ?… Les « mêmes valeurs républicaines d’humanisme, de solidarité et de transparence » ? Mais qui, à l’exception de l’extrême droite aujourd’hui, ne s’en réclame pas ?… Bref ! le pari fait par Nicolas Sainte Cluque, désigné par « consensus » (!?) pour conduire cet attelage à l’ancienne, est très risqué. Surtout dans un contexte national  de « dégagisme » où les « vieux partis » de gauche et de droite  tentent de se faire oublier. Mais avait-il le choix, sachant que, comme l’histoire l’a démontré, un PS  divisé et électoralement très affaibli ne peut espérer retrouver des forces que dans un « retour à gauche toute » ? Une stratégie qui a certes prouvé son efficacité au plan national dans les années 70, jusqu’à la victoire de 1981, mais dont je doute qu’elle le soit  pour des élections municipales… en 2020. 

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Commentaires (2)

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    Dumas

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    L’analyse est lucide.
    A gauche sans doute pour les valeurs que porte cette idéologie de partage.
    A gauche en aucun cas pour le détournement de cette idéologie opérée par les politiques de gauche à leur seul profit.
    Afficher une coalition de gauche, fait resurgir les tromperies passées, les mensonges, les inconséquences, les incohérences, les déceptions que le peuple se réclamant de ces valeurs de gauche a eu à supporter depuis 1983.
    Bâtir un projet à gauche pour gouverner une municipalité, une communauté, un département voire le sénat porte en lui l’échec de cette gauche hérétique qui a déraillée.
    Seul un projet structuré autour d’un devenir lisible et compréhensible par les citoyens,viable économiquement, solide socialement, loin des utopies passées, intégrant la dynamique régionale, validant les acquis, relevant les dysfonctionnements et les incohérences passées, jalonnant la marche en avant fera consensus.
    Toute proposition purement politicienne portée par une équipe d’opportunistes sera vouée à une disparition quasi immédiate.
    La rue et les réseaux sociaux seront le nouveau bureau de vote.
    Pas de faux-nez, pas de porte-étendard, pas de prête-nom : Un projet solide, porté par une équipe solidaire, voilà la clé du succès.

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    Nathalie Delvallez

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    Merci pour cette analyse !!!
    C’est exactement pour ces raisons que nous avons quitté la plateforme du rassemblement « des gauches » !!!
    GÉNÉRATION.S souhaite construire un projet citoyen AVEC les citoyens et non pas un semblant de consultation et un verdissement ponctuel d’une liste réunie autour de vieilles peurs et d’egos surdimensionnés. Les narbonnais méritent, toutes et tous qu’on les entendent et qu’on Leur donne le choix….de faire des choix !!!

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