Narbonne : vers un élagage de sa jungle publicitaire !

© michel santo

Dans un billet récent :  j’écrivais ceci  sur le thème plus général du « massacre des centres villes » : « les centres de nos villes (j’habite l’un d’entre eux) se meurent… les paysages de leurs abords sont durablement défigurés (à moins d’apprécier les paysages type panneau publicitaire-boite en carton géante qu’offre la périphérie de la plupart des villes françaises. La mienne en offre un exemple particulièrement édifiant ; j’y constate aussi l’envahissement progressif du centre historique par cette lèpre publicitaire – de petits panneaux installés aux passages piétons , arrêts de bus, et carrefours, notamment)…. ». Et ce matin, lisant la presse locale, j’apprends que la municipalité, avait entrepris de réviser son Règlement de Publicité Locale (un RPL qui date de 1992 !) après que le bureau d’études « Cadre & Cité » eut dressé un état des lieux alarmant (euphémisme)  » de l’invasion publicitaire à l’échelle narbonnaise » (un constat difficilement contestable, hélas !). Une bonne initiative, qu’il convient de saluer, mais qui va dépendre des actions qui seront effectivement entreprises après l’adoption définitive du nouveau RLP en conseil municipal fin 2018. La lèpre publicitaire a atteint un tel niveau de gravité et d’étendue que la chirurgie plutôt qu’un traitement homéopathique s’impose, en effet.  J’ajoute qu’il n’est pas besoin d’attendre ce nouveau RPL pour agir dès à présent sur le domaine public. De fait, tous les panneaux publicitaires installés sur ce domaine public doivent faire l’objet d’une autorisation (concession soumise à redevance) du Conseil Municipal (ou du maire, par délégation). Et depuis 25 ans, force est de constater que les tous les pouvoirs municipaux qui se sont succédé ont délivré autorisation sur autorisation, sans se préoccuper de leurs conséquences esthétiques (et économiques) sur une ville pourtant classée « Ville d’Art et d’Histoire », notamment. Comme encore récemment, si j’en crois l’apparence et l’état de certains grands panneaux publicitaires en plein milieu urbain. Un seul exemple (en secteur sauvegardé de surcroît) suffira pour développer mon propos (celui qui figure en illustration de ce billet) : un panneau qui ne nécessitait pas d’attendre une révision du RPL pour tout simplement en refuser l’installation (au passage, je serais curieux de connaître qui, quand, à quelle société et en contrepartie de quelle redevance cette autorisation a été donnée), afin, comme le préconise aujourd’hui le cabinet Cadre & Cité  : « qu’en centre ville, a fortiori dans un secteur sauvegardé… et pour mettre en valeur les bâtiments… les enseignes n’occultent pas le travail d’un architecte d’il y a 100, 200 ou 300 ans! » Cela dit, retenons cet engagement pris par la municipalité, qui va dans le bon sens, pour s’en féliciter, et espérons qu’à compter de ce jour, (à tout le moins), en attendant la suppression ou la modification d’enseignes en 2019, un gel total des autorisations d’installation sur le domaine public soit instauré…

Rétrolien depuis votre site.

Commentaires (2)

  • Avatar

    Jahan

    |

    J’avais également remarqué La multiplication de ces panneaux tout récemment et pris en photos quelques uns qui polluent le paysage, exemple ceux placés quai de Lorraine et quai d’Alsace, Art et Histoire combiné au patrimoine mondial de l’Unesco! Les « sucettes » chapeautées du nouveau logo Narbonne ….des possibles! Trottoirs devant collège Montesquieu, gare, avenue Carnot, et je remarqué aussi panneaux lumineux partout en ville, devant Le palais’du travail, le long du Parc des Sports etc. Dans ce cas la pollution visuelle dépasse la laideur, elle attaque les yeux. Je me fais’aussi du souci pour les élèves des collèges, écoles, qui attendent aux arrêts des bus où des pubs matraquent leurs cerveaux….tout ceci est rémunérateur pour une ville, il faut bien penser à financer la salle….les contrats sont sur plusieurs années. J’en ai parlé autour de moi…pris l’avis d’une Urbaniste qui m’a donné En exemple La ville de Grenoble qui s’est attaquée au problème d’une façon draconienne, et met fin petit à petit à tous les contrats avec les afficheurs. Merci pour votre billet, vous avez choisi le visuel monumental, je vous en sais gré, c’est un moindre mal, dans mon quartier la pub est tout autre…restauration rapide, terrains à vendre, magasin de bricolage, …nul besoin de se flageller avec leurs messages pollueurs. Ces panneaux doivent pousser la nuit….on ne voit jamais les travaux En plein jour. A Narbonne, on rase une pinède, mais on plante des panneaux! Desolation.

    Reply

    • Avatar

      Michel Santo

      |

      J’essaye de savoir combien de nouveaux panneaux et depuis quand ont été installés et n’y arrive pas. Silence radio. D’où mon questionnement dans ce billet, dont je doute qu’on y réponde… Bien cordialement !

      Reply

Laisser un commentaire

Articles récents