Ne dîtes plus censeur, mais « lecteur en sensibilité »…

       

     

La littérature doit-elle se soucier de ne point heurter la sensibilité des lecteurs ? Aux EtatsUnis, le sujet fait débat et pour éviter des procès en sexisme, racisme, grossophobie, homophobie, et autres phobies culturelles ou religieuses, auteurs et éditeurs font désormais appel — l’auto censure ne suffisant manifestement pas — à des « lecteurs en sensibilité ». Une dénomination plus chic et « gentille» — sympa ! dans le langage moderne — que l’affreux et grossier substantif censeur. Je ne sais pas pourquoi, ni ce qui dans l’actualité récente m’amène à le penser, mais j’ai la certitude que ce nouveau « métier » est train de s’imposer aussi dans l’édition française. Sur les réseaux sociaux, il prolifère déjà sous une forme anarchique, agressive et vulgaire. Demain il sera légitimé par le clergé du monde littéraire, journalistes inclus. Professionnalisé, le censeur présentera ainsi — et enfin — le visage des plus hautes vertus morales.

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Commentaires (1)

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    Dumas Michel

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    Les censeurs ?
    Les réseaux sociaux, relayés par les chaînes d’info permanente et les médias en général.
    L’autocensure serait de résister aux écrans.
    Un Homme çà s’interdit disait Camus!..

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