Occitanie ! André Viola et M.H Fabre sèchement battus, mais adoubés pour refonder et relancer le PS audois ?!

   
 

La fédération socialiste de l’Aude, après sa débâcle électorale à l’élection présidentielle (son candidat Benoît Hamon a tout juste dépassé les 6% des voix dans ce département pourtant traditionnellement ancré à gauche) et la perte de ses trois mandats de député (depuis toujours, ou presque, acquis à ses représentants), se lance dans un audacieux (j’ironise, évidemment!) plan de refondation et relance politique. Qu’on en juge ! Les battus, et son chef de file principalement, le président du Conseil Départemental, André Viola, qui se présentait dans une circo « imperdable », est maintenu à la tête de cette collectivité après avoir demandé à sa majorité de lui renouveler sa confiance. Ce qu’elle a fait sans barguigner ! Une façon bien paradoxale (et bien française!), tout de même, de mettre à son actif un bilan politique départemental aussi désastreux ; et de lui reconnaître ainsi les qualités nécessaires pour conduire la profonde rénovation des moeurs et pratiques d’un parti aujourd’hui en pleine crise (structurelle) d’identité. Toujours sur cette même héroïque ligne politique, Marie-Hélène Fabre, la députée sortante de la deuxième circo, renvoyée à la vie civile sèchement dès le premier tour des législatives, annonce par la voie d’un communiqué offensif (que l’on pourrait croire victorieux !) que la Fédération de l’Aude du PS, « lui avait confiée la mission de coordonner et dynamiser l’action des différentes sections socialistes sur le territoire du grand Narbonne.» Et, surtout (c’est elle qui insiste sur ce surtout très révélateur), qu’elle répondait à la demande ( sous quelle forme ?) des militants (!!!) et des élus (!!!)… que « son combat continuait de plus belle » et « qu’elle restait à leur disposition pour les échéances électorales futures… quelles qu’elles soient.» Fermez le ban : youpi ! En termes plus simples et plus triviaux : il ne s’est rien passé, on continue donc comme avant !… Avec, pour madame Fabre, à l’évidence marquée par un vif ressentiment politique, de surcroît, l’annonce implicite de règlements de comptes à venir sur la Narbonnaise. Dans sa ligne de mire pointant surtout Jacques Bascou le président de l’Agglo, divers gauche à présent, ses amis et tous ceux qui, à la direction de « J’aime Narbonne » (la machine électorale du PS en vue des prochaines municipales) ne se seraient pas trop « montrés » auprès d’elle pour la soutenir pendant sa campagne (je pense notamment à son porte-parole Nicolas Sainte Cluque, entre autres). Pour l’heure, tout le monde est « tout sourire » sur la photo de famille – la photo seulement ! Mais qui peut croire une seule seconde qu’il va suffire à l’ancienne députée, poussée par de jeunes ambitieux du MJS sur la « gauche de la gauche », qu’elle va réunir et rassembler les divers courants de son parti et s’imposer en Narbonnaise pour « de prochaines échéances électorales » ? C’est en effet ignorer la réalité des bouleversements profonds qui affectent l’ensemble du système partisan de notre Pays depuis l’élection d’Emmanuel Macron à la Présidence de la République, à tous les étages du territoire national, et faire preuve de cécité dans l’analyse des nouveaux rapports des forces en présence sur le plan local. La France Insoumise a fait une très bonne campagne sur la Narbonnaise, et quasiment jeu égal avec le PS ; et LREM, avec le soutien des radicaux de Didier Codorniou, s’est installée largement sur le territoire avec l’élection d’Alain Perea, notamment. Deux structures d’accueil pour des militants, des électeurs, voire des élus, qui ne se reconnaissent plus dans le PS tel qu’entend le reconduire, si j’ai bien compris, madame Fabre… C’est dire que les mois et les années qui viennent vont être riches en péripéties locales et nationales. À suivre donc !

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Commentaires (5)

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    Raynal

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    Et que voudrais tu qu’ils disent après une pareille déroute….? Ils ne vont tout de même pas reconnaître que le népotisme, l’abus de position dominante, la transformation de ce parti en quarteron de notables plus préoccupés de leur carrière que du bien public, leur souplesse dorsale qui les faisait s’adapter a tous les changements de roue idéologiques, leur absence totale de réelles convictions qui ne soient pas des lieux communs , sont aussi au même titre que la vague macroniste la raison de leur plantage….! Il leur reste, quoi….? Les mouvements de menton, les positions martiales de reconquête….Il faut bien essayer de sauver ce qui peut l’être…Essayer de ne pas démoraliser un peu plus encore les quelques militants qui restent, essayer de sauver les derniers postes qui demeurent en leur possession ( pour combien de temps….?)…Bref, dernier démarque avant liquidation….

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    Alphonse MARTINEZ

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    Mais enfin de quoi parle-t-on ? Je n’ai rien contre cette brave Marguerite qui est arrivée à la députation par des chemins bien étranges. Je n’ai pas souvenance d’un seul fait qui a marqué sa carrière et encore moins ses interventions à l’Assemblée. Si le PS espère se refaire il va falloir trouver un cheval de bataille autre qu’un vieux canasson en fin de parcours. Nous sommes en plein délire ,après la baffe qu’ils se sont ramassés ils n’ont toujours rien compris.

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    Alphonse MARTINEZ

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    Mais enfin de quoi parle-t-on ? Je n’ai rien contre cette brave Marguerite qui est arrivée à la députation par des chemins bien étranges. Je n’ai pas souvenance d’un seul fait qui a marqué sa carrière et encore moins ses interventions à l’Assemblée. Si le PS espère se refaire il va falloir trouver un cheval de bataille autre qu’un vieux canasson en fin de parcours. Nous sommes en plein délire ,après la baffe qu’ils se sont ramassée ils n’ont toujours rien compris.

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    Michel dumas

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    En Marche dès le début, démissionnaire du PS au congrès de Poitiers de 2016 après 35ans de militantisme au PS à Paris, dans les Alpes de haute-Provence en Tarn et Garonne, en Guyane, en Martinique, dans le Val de Marne, en Seine Maritime, dans le Lot et enfin dans l’Aude. C’est dans l’Aude que j’ai mi fin à mon militantisme eu ég

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      Michel Santo

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      Il manque une partie de votre commentaire Michel !

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