On n’a jamais le dernier mot avec une page …

 

Passer une heure à écrire un billet. Le relire, corriger les fautes d’orthographe et d’accord ; chasser les clichés… Le publier. Puis sortir ; marcher à l’estime, sans plan ! En route, brusquement, la nette impression d’une tâche. Irrité, où je peux, relecture de ce texte sur mon smarphone. Elle me saute aux yeux. Correction, comme je peux. Beaucoup plus tard, je reçois un message : un ami me signale une coquille. J’enrage, l’enlève – la coquille – , relis le tout ; et bute sur une phrase. Bancale ! Que faire ? Sauter l’obstacle ? Je la réécris. M’attarde sur la chute ; et abdique, vaincu ! On n’a jamais le dernier mot avec une page ; jamais un dernier point ne finit un ouvrage !

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Commentaires (3)

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    Pfister Thierry

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    En effet ! Dans je ne sais plus quel ouvrage, j’évoquais le navire glissant sur son erre, c’est-à-dire utilisant la vitesse acquise pour progresser sans propulseur. Je savais qu’il y avait un piège orthographique et j’avais donc fait appel à Robert le grand. Lors de la révision du manuscrit, j’avais laissé une note d’alerte à la correctrice qui s’était amusée de cette inversion des rôles. A juste titre, car d’ordinaire je n’avais qu’à me ranger, penaud, à ses arbitrages grammaticaux. Tout allait pour le mieux. Au final, une autre correctrice s’occupe du bon à tirer en collationnant les diverses versions révisées. Elle en profite pour une ultime relecture. C’est le livre imprimé en main que j’ai découvert que l’erre était devenue l’aire. Quelques semaines plus tard, je recevais une lettre de lecteur me rappelant à l’ordre orthographique. Un épisode que je n’ai jamais digéré. La preuve.

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    Phthoreux

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    C’est l’avantage du blog : sans cesse il peut être revu, peaufiné, corrigé. Mais c’est un vrai labeur et pour quoi ? Pour paraphraser Malherbe qui s’exprimait sur les poètes, un blogueur n’est pas plus utile à la société en somme qu’un bon joueur de quilles…
    Tant pis, tant qu’il y a suffisamment d’énergie et d’envie, il faut perséverer. Et comme épitaphe, proposer par avance : il écrivit dans l’eau du Web…
    Bien à vous.

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      Michel Santo

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      Tous les jours cependant je me dis : « à quoi bon » ! Les réflexions qui suivent me ramenant toujours à la vanité de cet exercice et au plaisir de le faire. À son côté narcissique aussi, dont je suis bien conscient. Et la dispute « morale » qui s’ensuit sur les véritables raisons qui m’ont amené à créer ce blog… Pas toujours pures de « bonnes » intentions… Si tant est qu’elles existent ailleurs que dans un monde rêvé – Mais le rêve n’est-il pas ce qui nous fait vivre ?

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