Petites affaires entre amis au Conseil économique, social et environnemental (CESE)…

CESE-Fougeirol_2011

Pendant que les attentats terroristes de Paris occultaient le reste de l’actualité, l’institution la plus inutile du pays procédait, à son renouvellement. Syndicats, associations, gouvernement et partis au pouvoir ont discrètement désigné les 233 membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE), dont 40 personnalités qualifiées désignées par le gouvernement. Inutile de préciser que ces 40 sièges sont particulièrement convoités et soigneusement distribués par l’exécutif (1). L’institution compte aussi une soixantaine de personnalités associées qui contribuent à l’élaboration des fameux rapports et études, consacrés pour certains à l’agriculture familiale, la micro finance dans les départements d’outre-mer, ou encore l’extension du domaine maritime. Un machin que personne n’écoute, une planque pour les « amis » du pouvoir en place, un fromage pour des « forces vives » recyclées par nos « corps intermédiaires ». Tout s’y passe entre gens bien élevés et formés aux intrigues de cours. Ainsi, le président nouvellement élu, dans la plus grande discrétion, Patrick Bernasconi, 60 ans,  jusqu’à présent vice-président du Medef, aurait bénéficié du soutien et de l’aide, notamment, d’une personnalité qualifiée, Jean Grosset, l’actuel conseiller social du Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis. Deux vieilles connaissances depuis 40 ans, nous dit l’Obs. Un machin inutile, que personne n’écoute, disais-je, mais très généreux. Les indemnités y sont grasses pour un temps de présence – le travail c’est autre chose! – fort maigre. Chacun de ses membres perçoit  3.786,76 euros par mois, pour une moyenne de dix jours de travail par mois. La galère! Et, petite gâterie, sur cette somme, l’indemnité représentative de frais se chiffre à 1.838,23 euros non imposable. En contre-partie de quoi, de volumineux rapports sont régulièrement pondues, qui finissent leur vie dans d’obscures archives, aux bons soins de la « critique rongeuse des souris »…

(1) Tiens, parmi eux, un régional influent, Jean-Marie Cambacérès, né à Nîmes et connu dans les années 80 comme conseiller régional qui, depuis, a quitté la haute fonction publique pour les affaires. «Conseiller du soir» de François Hollande, il est membre de la «fameuse» promotion Voltaire et président de Démocratie 2012.

 

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Commentaires (1)

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    Nathalie MP

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    En tout cas, magnifique bâtiment d’Auguste Perret, de facture classique dépouillée, en béton armé.

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