Qui fait l’ange fait la bête.

 

 

 

Puisque nous sommes dans un véritable champ de mines idéologiques, commençons donc par déblayer « le terrain » afin de n’être pas tiré à son tour par quelques snippers de la bien-pensance, de gauche ou de droite. En dégageant tout d’abord la proposition de loi d’Eric Ciotti sur la responsabilité pénale des parents techniquement et socialement absurde. A laquelle nous joindrons les déclarations d’ Hortefeux sur l’extension de la déchéance de la nationalité aux personnes étrangères l’ayant acquise depuis peu pour cause de polygamie et d’excision, tout aussi idiotes et dangereusement ambigües parce que juridiquement impossibles. Précisons aussi que la mise à sac de la gendarmerie dans le Loir et Cher aurait pu être réprimée comme il convenait sans faire porter, de fait, sur l’ensemble d’une communauté une responsabilité qui n’était pas la sienne. Et pour finir, indignons nous des provocations habituelles de Christian Estrosi qui semble avoir atteint son seuil d’incompétence, pour enfin en venir à ce qui me semble le plus lamentable dans le climat politique présent. Je veux parler de cette dérive hystérique de la classe politico-médiatique qui, non content de caricaturer, dégrade, insulte et démonise au point de comparer la République, au mieux à un Etat-voyou, au pire à un Etat-fasciste. La conséquence de cette surenchère et de cet emballement étant de renforcer dans « l’opinion » l’idée que, pour utiliser un langage cohnbenditien, « on se fout de sa gueule ». Car, pour en revenir à Grenoble et au discours de N. Sarkozy à l’origine de cet affolement des esprits, la déchéance de nationalité souhaitée par le Président à cette occasion ne pouvait concerner que le cas de Français qui ont acquis la nationalité par mariage qui auraient tué ou blessé un policier, un gendarme ou un autre dépositaire de l’autorité publique, et qui possède également une autre nationalité. Une situation exceptionnelle, comme le sont toutes celles déjà prévues par la loi actuelle (terrorisme, espionnage…). Il suffisait donc, tranquillement, de le dire pour éteindre les passions et ramener le coup de menton donné par le Président, dans un contexte dramatique il est vrai, à sa juste mesure. C’est malheureusement l’inverse qui a prévalu, et nos médias et certains leaders de gauche et de droite,  se sont délibérément et complaisamment enfermés dans un cycle de violences symboliques qui, paradoxalement,  ne fait que renforcer un sentiment d’insécurité et d’impunité déjà bien profond et bien réel dans l’opinion. Qui fait l’ange fait la bête !

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Commentaires (1)

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    pierre-henri thoreux

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    Je vous rejoins totalement sur ce thème (comme sur beaucoup d’autres). Quand donc sortirons-nous enfin des excès idéologiques dans notre pays ? A propos, que pensez-vous de la dernière initiative
    de M. Frêche, à savoir, son foutoir de statues « pour l’Histoire » ?

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