RCNM ! De la légende aux réalités du rugby professionnel…

 

     

Titre de Une « La descente aux enfers : Rugby à XV. Les deux clubs pros de l’Aude, le RCNM et L’USC, occupent les dernières places du championnat ». Comme sur d’autres terrains, entre nous soit dit ! L’économique et le social principalement, où tous les « feux sont au rouge » ! Quel que soit le critère : taux de chômage, nombre de bénéficiaires de revenus sociaux, part des personnages âgées dans la population totale, nombre de ménages non imposables…, l’affichage n’est pas glorieux –  l’Aude  figure en effet au premier rang du Top 14 des départements les plus pauvres de la France métropolitaine. Et, pages 2 et 3 de ce même journal pour compléter sa « Une », un concert de lamentations d’élus, d’anciens joueurs et de dirigeants, qui, faute d’idées et de solutions pour aider leurs clubs à rejouer dans la cour des « grands, nous chantent des romances d’un autre âge – j’entends encore Didier Mouly en appeler au « club mythique  » que fut le RCNM, à son « histoire légendaire »… – , battent frénétiquement tambour – à la manière d’un Jacques Bascou pour qui « l’heure est à la mobilisation générale et au soutien inconditionnel au RCNM » –, quand ne sont pas invoqués par d’autres des « valeurs », au demeurant jamais définies – « l’amour d’un « maillot », « d’un club », « d’une ville »… À les écouter ainsi,  le rugby serait ainsi toujours celui du temps de leur jeunessse : un sport pratiqué par des joueurs issus ou liés affectivement ou professionnellement au « terroir » de  leur club, alors que la plupart d’entre eux, « hors-sol », sont désormais les salariés d’une entreprise dont la seule « culture », ou plutôt la principale, est celle du « résultat. » Des entreprises en concurrence dans un monde professionnel où l’histoire du rugby et sa « légende » se font dans les « métropoles »,  là où se concentrent population, richesses économiques, fiscales et entrepreneuriales ; très loin donc  de ce que peuvent offrir les villes de Narbonne et Carcassonne. Dans cette même édition du journal local, Jean-François Beltran, l’ancien entraîneur de Narbonne, ne dit pas autre chose : « L’isolement géographique de la ville fait du RCNM un club de la Clape, ou guère plus. À seulement quelques kilomètres de la ville, les supporters ont d’autres clubs dans leurs cœurs (l’Usap, l’ASBH ou le FCL XIII). Il faut aussi tenir compte de la situation économique qui n’est pas favorable, l’Aude est un des départements les plus pauvres de France. L’argent ne fait pas le bonheur, mais dans le sport il y contribue ! » Un propos débarrassé de tout pathos romantique, mais qui donne à réfléchir sérieusement sur la forme que devrait prendre un projet sportif compatible avec notre potentiel économique et financier.

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