Réponse à une de mes connaissances.

Une de mes connaissances, journaliste de son état, me fait observer, je le cite : « que je reste assez distant de l’arène politique locale ». Ce qui, d’une certaine façon, est vrai. Mon propos n’est pas, en effet, de chroniquer sur les faits et les dires quotidiens du microcosme politico journalistique narbonnais. Cela ne m’intéresse vraiment pas. Et parce que je veux pouvoir exprimer ma pensée sur ce qui me paraît poser un problème de principe, au plan moral comme au plan politique, par exemple, je me refuse à toute allégeance.Trouver la bonne distance, n’est donc pas simple. J’en ai conscience. Comme j’ai  conscience aussi de mes limites. Par quel miracle échapperais-je, en effet, aux préjugés, sottises et petites hypocrisies que je m’efforce de débusquer chez les autres ? Nul ne peut prétendre à l’objectivité, en l’espèce. Mais, à la différence de ceux qui font de la politique un métier depuis leur adolescence ou de ceux qui la commentent au quotidien avec les œillères de leurs « désirs », je le sais et m’efforce de les vaincre. La liberté de conscience n’est jamais garantie. Elle se construit par un travail sur soi exigeant et se dévoile, entre autres procédés esthétiques, par l’écriture. En cela, l’esthétique est une éthique.

 

 

 

 

 

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