Salle multimodale de Narbonne ! C’est la société S-PASS qui devrait la gérer : la facture…

Bien ! on avance, et vite, sur la gestion (comme sur le chantier d’ailleurs) de la salle multimodale. C’est donc la société S-PASS (elle est contrôlée par la holding Fimalac et exploite plus de 55 équipements répartis sur l’ensemble du territoire français) qui sera  choisie comme délégataire par la Ville, lors du prochain conseil municipal (elle est la seule à avoir concouru.) Sa programmation est classique et prend en compte une moyenne de 16 matches à domicile pour le club de volley en ligue A et autres compétitions ; 4 journées pour d’autres clubs sportifs locaux ;  des variétés : 17 dates par an (contre 15 dans l’offre initiale) ; des réunions professionnelles : 7 évènements économiques par an ; enfin, l’utilisation de la salle par la Ville : 8 dates par an. Au total, c’est donc 52 dates par an, en phase d’exploitation. 52 dates d’exploitation (auxquelles il faut ajouter les jours de montage-démontage), pour un montant total de recettes d’un peu plus de 1 million d’ € (1,140), dont 670 000 d’ € versés par la Ville (en année pleine, évidemment !). Cette dernière assurera donc 59%  des recettes ! et garantira, de fait, l’équilibre et les résultats prévisionnels de S-PASS. J’ajoute que pour mesurer la charge réelle de cet équipement pour la Ville, il faudrait ajouter aux 670 000 € qu’elle versera au délégataire, chaque année, jusqu’en 2029, le montant de la charge d’amortissement et les intérêts de l’emprunt contractés par elle pour financer cet équipement : une somme qui restera à sa charge… Pour une salle qui ne devait pas coûter 1 € aux Narbonnais, comme cela avait été audacieusement annoncé lors de sa présentation publique au Palais du Travail ! Rien de surprenant : l’art de la prévision financière, c’est bien connu, hélas ! est soumis aux aléas de la conjoncture politique !

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Commentaires (5)

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    cetace_jovial

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    C’est ce qu’on appelle un SCUD !!!! Bien vu !!!!

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    Jean-Marc

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    Attendons d’avoir les vrais chiffres qui pour l’instant ne sont qu’entre les mains des élus convoqués au CM de jeudi! Mais 670000€ c’est nettement mois que le théâtre qui nous a coûté 1M750000€ l’an dernier où le parc des expos 1M€ par an…et ouverts combien de jours ?

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      Michel Santo

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      Je n’ai pas inventé ces chiffres. Ce sont ceux que les élus auront jeudi dans le rapport qui leur sera soumis !

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    Martinez

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    Qui est responsable de quoi? Il est tellement facile de déléguer aux autres la responsabilité de ses actes . Le théâtre, le Parc , sont des gouffres financiers qui doivent être comblés par ceux qui ne demandent rien . Par un calcul rapide on peut estimer que le taux de fréquentation de cette Salle devrait être de 5000 places par mois à raison de 30€ la place pour un bilan équilibré. Si on n’atteithe pas ces ratios les Narbonnais et les citoyens de l’agglo vont payer . Et comme toujours aucun responsable pour assumer. Quel est l’individu assez stupide qui construit sa maison sans avoir l’assurance de pouvoir la financer et l’entretenir ?
    QUI ?

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    Paul Etienne

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    Tout le monde connait cette histoire de grenouille qui meurt à petit feu dans un bain porté doucement à ébullition.
    Les Narbonnais avaient opté pour la création d’une salle multimodale en portant pour 6 ans l’équipe de M.Mouly à la Mairie en 2014. C’était le choix des électeurs…qu’il faut respecter, et M. Saint Cluque devrait s’en inspirer en étant lui-même candidat, quoiqu’il pense du projet. Le problème n’est donc pas tant que cette salle voit le jour, car c’était prévu, mais surtout que sa création repose sur une série de contre-vérités, pourtant évidentes pour qui connait un peu ces équipements (merci M. Santo d’avoir aussi évoqué l’Arena à Montpellier..). « La Vérité par les chiffres ! » disait tout sourire M.Mouly dans un tract de campagne distribué dans les boites aux lettres narbonnaises en 2014…Regardons-y donc de plus près :
    Son coût de travaux, annoncé aux électeurs par M. Malquier dans la presse locale en mars 2014 « dans la fourchette haute de l’aménagement des barques, soit 12 millions d’euros environ » : résultat, plus de 24 millions moins de 5 ans après,
    Son intérêt indiscutable pour les volleyeurs narbonnais qui continueront de s’entraîner au Palais du Travail…et qui se satisferaient bien volontiers d’une salle plus adaptée, et bien moins onéreuse, s’ils pouvaient le dire tout haut. Une illustration supplémentaire de l’expertise municipale en matière de sport de haut niveau, déjà éprouvée avec le rugby.
    Son coût de fonctionnement, annoncé à 300 000 € par an « pour des prestations » (sans dire lesquelles) il y a à peine 6 mois, avant même la négociation du contrat de délégation, par un premier adjoint toujours aussi sûr de lui : au final, près de 700 000 €, en « réservations de journées » et en « contraintes particulières de service »… sans compter effectivement ni la charge d’intérêts, ni les divers autres coûts induits par les subtilités du contrat,
    Les soi-disant « journées offertes » à « la Ville », évoquées pratiquement comme un cadeau du délégataire par le Maire, alors que celui-ci les achète à S-PASS avec l’argent de ses contribuables (ils paieront quand même leur place aux spectacles),
    Les prétendues retombées économiques pour la Ville, promises hier encore dans la presse, ou espérées par le premier adjoint Malquier, dont on voit mal la réalité avec 7 évènements économiques par an, dont 2 salons et 5 congrès qui finiront d’achever un parc des expositions déjà en souffrance,…Les hôteliers n’ont qu’à bien se tenir.
    Les nombreux emplois escomptés…qui se traduisent au final par moins de quatre ETP sur la durée du contrat de la société S-PASS.
    Etc…
    Autant d’approximations apparues aux différentes étapes du projet, au gré de conseils municipaux ou autres articles de presse. Une petite dose supplémentaire de promesses à chaque fois, histoire de…Et vous n’y avez vu que du feu !
    Soyons clairs : Le Maire, son premier adjoint en charge de ce grand projet phare et les équipes techniques de la Ville se sont très vite aperçus, s’ils ne le savaient pas depuis le début du mandat, que les belles annonces de campagne relevaient du grand bluff. Mais quand la première histoire ne tient plus, ce n’est pas grave, on vous en raconte une autre… Et il en va ainsi de ces grands renforts de communication (toujours aux frais du contribuable narbonnais) sur l’air de « vous allez voir ce que vous allez voir ». Certains s’offusquent ? Que nenni ! Des ignares, aigris, mauvais coucheurs, ou revanchards…qui ne comprennent rien au développement économique. Pour être juste, accordons quand même au Maire une certaine lucidité, lorsqu’il affirmait à l’été 2018 que la gestion de cette salle n’était pas son problème… Pour sûr ! Ce sera celui du contribuable. Les habitants des autres Communes du Grand Narbonne, qui eux n’ont rien demandé, ne seront pas en reste, déjà appelés par l’édile narbonnais à mettre la main aux prélèvements…Une initiative qui en dit long sur les objectifs inavoués de la municipalité Narbonnaise à piloter l’agglomération en 2020…histoire de puiser dans un peu plus de recettes pour financer demain les projets grandiloquents de MM. Mouly et Malquier à Narbonne. Gageons que s’ils ont réussi à tromper leurs électeurs une fois, ils parviennent tout autant à berner les maires des 36 autres communes. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient, dit-on en politique.

    Ce qui est en fait réellement stupéfiant, ce n’est donc pas tant l’enfumage qui ponctue le mandat de Maître Mouly et son attelage municipal (ou ce qu’il en reste), mais la capacité de ceux qui votent à avaler des couleuvres. Le vrai responsable n’est pas celui qui réchauffe le bain, mais la grenouille.

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