Scène de plage à Gruissan…

       

Sa.9.7.2022

J’ai vu un parasol de marque Pernod faire du rock en roll sur la plage. Sa pointe menaçait d’embrocher des corps huilés et relâchés. Aucun ne fit le geste de l’attraper. Tous s’écartaient sur sa route. Dans ce couloir humain, une dame dodue le poursuivait. Elle faisait de grands gestes désespérés. Haletait. Trop lourde elle ne pouvait lutter contre le sable et le vent. Un vent de mer qu’à tort on croit prévisible. Vicieux en vérité, il tourne, tombe et reprend de l’élan ; creuse des vagues, fait perdre pied. Il peut être apaisant aussi quand il apporte de la fraîcheur. Surtout par temps de canicule. On oublie alors ses fantaisies. Ou les ignore quand on vient de loin pour la première fois. Le climat de ma région et ses vents ont des humeurs changeantes, en effet. Et rudes. Ces habitants de même, sous des airs avenants. C’est un enfant qui, finalement, à l’instinct, a pris l’initiative de s’en saisir. Obscène, son mât pointait alors vers le ciel. Plus rien ne bougeait dans ce court intervalle de temps. Quelques minutes de délibérations collectives après, la plage retrouvait sa physionomie habituelle. Les corps à nouveau brillaient au soleil – Les parasols avaient été pliés ! Au loin, entre ciel et mer, les Pyrénées et le Canigou étaient légèrement voilés d’un bleu tendre et doux.

   

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Commentaires (1)

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    hélène vanardois

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    Quel plaisir de vous lire dans ces petits commentaires d’un quotidien estival!
    Plaisants ,reposants
    Merci

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