Se protéger du marché noir des idées aussi…

       

   

« Comme notre esprit se fortifie par la communication des esprits vigoureux et réglés, il ne se peut dire combien il perd et s’abâtardit par le continuel commerce que nous avons avec les esprits bas et maladifs » Montaigne – toujours. Livre III, VIII page 184-185 de l’édition Villey.

Nous vivons une situation tragique. Tragique au sens où quoi que ce gouvernement fasse, il est forcément coupable. Et forcément coupable parce qu’il doit décider ; trancher dans un contexte de guerre sans ennemis visibles et humains sur lesquels projeter nos peurs, nos angoisses et nos haines. Dés lors, comment haïr un virus, concentrer nos énergies et mobiliser une nation tout entière afin d’éviter le pire. Et parce qu’il faut bien trouver un coupable, la tentation est grande de choisir nos gouvernants – jeter un oeil sur les réseaux sociaux suffit, hélas! , pour s’en rendre compte. Une haine mortelle s’y répand qui brise la confiance et l’unité pourtant indispensable dans la conduite de cette guerre sanitaire. Faut-il le dire et le répéter, dans ce contexte tragique, les décisions que sont amené à prendre nos gouvernants ne peuvent être que mauvaises. Car il y aura malheureusement des drames humains, économiques et sociaux ; et des morts. Et qu’à exprimer ainsi, de manière perverse, cette haine de soi qui, plus qu’avant cette crise encore, me fait aujourd’hui honte, nous prenons le risque de briser toutes nos lignes de défense morales, intellectuelles et sociales. C’est dire à quel point il importe d’isoler, de combattre, ces trafiquants qui sur le marché noir de la politique veulent tirer profit de la situation. En les ignorant, en se confinant afin de se défendre contre la contamination polémique, sournoise et insidieuse, portée par des sujets arguant de leur « autorité » intellectuelle ou se parant des plus nobles vertus. Pour le moment, ce qui importe est d’accepter les décisions prises ; de rester uni, discipliné, concentré sur l’essentiel. Sur la ligne de front comme à l’arrière. Sans nous, et sans esprit de responsabilité, l’État, en effet, n’est rien ; et il n’est pas de victoire possible. Le moment venu, il sera temps d’évaluer ce qu’il convenait de faire ou de ne pas faire. Et de demander des comptes.

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Commentaires (3)

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    BACHELOT

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    Excellent

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    Didier

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    On peut quand même déjà poser des questions. Le 16 février l’OMS demande la mise en place de contrôle et de détection dans les ports et aéroports. Le 20 mars une bretonne indique être arrivée à Roissy de Singapour via Abu Dhabi sans aucun contrôle et sans aucune mesure de barrières sociales à la livraison des bagages.

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    le chat

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    Ah ?!
    Plus près de nous, que pensez-vous alors de l’immonde message de Nicolas sainte cluque et de son « hommage aux soignants » a peine le 1er tour des élections achevé ?
    Récupération avez-vous dit…

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