Serions-nous condamnés à la terreur et à l’impuissance?…

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La mondialisation n’est pas seulement économique et financière. Elle est aussi culturelle, religieuse etc… Tout circule, se vend, s’achète. Le « capital » idéologique aussi, qui investit des zones de nos territoires et des populations réceptives à ses idées. Nul État, n’est à l’abri, et ne peut l’être, de son développement et de sa reproduction, sous des formes les plus diverses. Violence symbolique ou physique! Croire naïvement qu’il suffit d’accueillir des migrants en provenance de zones géographiques où nos normes juridico-politiques et nos valeurs sont , au mieux ignorés, au pire combattus par des pouvoirs et des États qui puisent leur légitimité dans une religion qui ignore la séparation entre le théologique et le politique, par exemple, s’est se priver des « armes » intellectuelles nécessaires à la défense et à la protection de notre modèle de société. C’est accepter le postulat que le débat politique sur cette question est, à priori et par nature, illégitime au seul motif qu’il serait, en soi, discriminatoire et potentiellement violent. C’est aussi considérer, sous le masque de cette fausse bienveillance, que  certaines populations et des français à part entière  seraient inaptes à entendre ce discours. Tenir ces deux « positions » est donc tout simplement politiquement et moralement inacceptable. Disons les choses encore plus nettement: elles expriment une forme perverse de « racisme »  culturel suicidaire…

La mondialisation n’est pas seulement économique et financière. Elle est aussi culturelle, religieuse…Comme les conflits et les guerres dont elle est le théâtre. Ce que viennent de montrer les dernières « frappes » de l’Etat islamique opérées partout en même temps: un mort et des blessés dans un attentat en Isère, 30 tués sur une plage tunisienne, 120 civils, femme et enfants massacrés à Kobané dans des conditions d’une horreur indescriptible, sans doute plusieurs victimes au Koweit, montrent , sans besoin d’argumenter trop longuement, est que la guerre, au sens propre du terme, contre l’islamo-fascisme, est mondialisée et que ses champs de bataille sont aussi en Europe et en France. En France où des centaines de djihadistes et  de « sympathisants » sont susceptibles de commettre des attentats infiniment plus sanglants encore. On ne peut donc disjoindre les combats menés en Syrie et ailleurs des actions de prévention et de lutte, idéologique et politique, contre des actes de nature terroriste en France. Les deux « fronts » sont, de fait, interconnectés.

Mais le plus sidérant, dans ce contexte, est l’absence de tout consensus et de tout leadership, international, européen et français. Les Etats-Unis paraissent n’être plus en état de jouer leur rôle de gendarme du monde, l’O.N.U est totalement paralysée, l’Europe n’a pas de chef pour relever le défi de la terreur, et la France est empêtrée dans des débats politiciens pétris de mauvaise conscience, de complexes et de lâcheté. Quant aux pays de la région susceptibles d’intervenir (Egypte, Jordanie, Iran, Turquie, Arabie), ils sont dépassés par les évènements ou jouent avec,  embourbés dans leurs ambiguïtés.

Dans l’histoire, et  dans ce genre de situation, qui n’est pas sans rappeler les années 30, il s’est toujours trouvé des hommes et des femmes capables de résister et de combattre les pires formes de l’oppression. Des voix capables de désigner clairement « l’ennemi », leurs soutiens idéologiques et politiques, alliés objectifs et « idiots utiles ». Les entend-on? Force est de constater que la prise de relais par la classe politique en ralentit l’expression. Le combat ne fait que commencer…

Voir aussi Maxime Tandonnet: la terreur et l’impuissance. Ce billet est une réaction au sien. Et s’en inspire pour partie…

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