Simon Leys : la libre disposition de soi !

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Ce matin, de bonne heure, avant de prendre connaissance de l’actualité nationale et locale, j’ai parcouru sur mon compte Amazon.com, les notes prises au fil de mes lectures sur ma Kindle . J’ai retenu celles ci, tirées de l’essai de  Simon Leys : « Le bonheur des petits poissons ».

Voici:

La Bruyère le disait déjà : « Il faut en France beaucoup de fermeté et une grande étendue d’esprit pour se passer des charges et des emplois, et consentir ainsi à demeurer chez soi, à ne rien faire. Presque personne n’a assez de mérite pour jouer ce rôle avec dignité, ni assez de fond pour remplir le vide du temps, sans ce que le vulgaire appelle des affaires. Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom, et que méditer, parler, lire et être tranquille s’appelât travailler. »

Les Grecs développèrent une notion similaire, qu’ils appelaient scholê. Ce mot désigne littéralement la condition d’un individu qui s’appartient à lui-même, qui a la libre disposition de soi ; de là, le sens de « repos », « loisir », et donc aussi la façon dont le loisir est employé : « étude », « savoir » ; et encore : le lieu où l’étude se poursuit, où le savoir s’acquiert – scholê est l’étymologie d’« école ».

Et puis celle-là, sur un autre sujet:

Dans une lettre à Virginia Woolf, John Maynard Keynes prophétisait la mort de l’Occident : les nouvelles générations entendent jouir de tous les avantages que leur a procurés le monde de leurs pères, mais sans en payer le prix, qui serait de cultiver les valeurs sur lesquelles ce monde était fondé. Cette situation ne peut durer ; on s’en aperçoit.

Précipitez vous sur ouvrage, ainsi que tous ceux de Simon Leys ! Une fête de l’intelligence…

Voir aussi : « L’intellectuel français ne sais pas comment on ouvre un parapluie  » dans l’Express

Et  encore ceci sur le site @PhilippeS@ollers

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