Sous les ailes de Bilger et Debray.

 

 

 

 

Je reviens d’un « petit tour » chez Philippe Bilger, avocat général réputé et blogueur de grande qualité. Son indépendance d’esprit et sa plume aussi brillante qu’acérée ne sont plus à louer qu’auprès de ceux qui ne le lisent pas encore, et me permet, l’écrivant, de vous inviter à vous rendre le plus vite possible sur son site « Justice au singulier ». Dans un de ces billets, il se place sous les ailes de Régis Debray, comme je le fais aujourd’hui sous les siennes, et il note : « On lui demande (à R. Debray) quel regard il porte sur la politique d’aujourd’hui et il offre cette fulgurance caustique mais si lucide : « On peut prendre parti pour s’amuser. Mais prendre feu et flamme ? La politique a décroché de l’Histoire. C’est le rendez-vous des médiocres. Ceux qui rêvent d’une voiture avec chauffeur ». C’est dur, c’est vrai, c’est triste. » Et encore ceci : « Le langage de la politique et la politique du langage liés pour le meilleur et pour le pire. Aujourd’hui, pour le pire. La dignité réside en effet aussi bien dans les mots qu’on prononce, le style que dans les comportements, les tactiques et les orientations. Ayant oublié l’imparfait du subjonctif, on s’est condamné à un monde politique imparfait. La décontraction obligatoire a chassé le grave et l’important. »

Dur, très dur ! Mais si juste…

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Commentaires (2)

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    reverdy

    |

    Politique et langage liés…. » aujourd’hui,pour le pire  » me semble très sévère . Nous avons eu Pasqua,Marchais…pas mal du tout dans ce domaine, Chirac pour « le parler creux »… oui,ils
    faisaient rire ! mais aussi : pas d’internet pour relayer dans l’immédiat et tout filtré par les médias . Bilan,les politiques ne sont peut-être pas pires qu’avant ! 

     

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    Michel Santo

    |

    Oui, certainement  » pas pire  » dans la maîtrise de la langue! Encore que les discours ou interventions à l’Assemblée de nos représentants ne sont pas prêt d’égaler ceux d’un Clémenceau ou d’un
    Jaurès par exemple… De ce point de vue, il est vrai, qu’ils sont le reflet de notre époque et d’un  » parler  » dont le style et la richesse de vocabulaire sont ceux de nos journalistes du
    20 heures… Et encore!

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