Tout se dégrade, tout fout le camp!

P.H.Thoreux est un ami blogueur. Il a l’habitude de nous livrer, à échéance régulière, ses notes de lectures, toujours épatantes. La dernière en date est consacrée à Max Planck.

Un esprit qui a bouleversé notre manière de voir et de penser le monde. Il nous rappelle qu’il fut l’un des pères de la théorie des quanta, et le découvreur de la fameuse constante h.

Une constante qui « symbolise de manière vertigineuse deux problématiques essentielles : celle de l’harmonie du monde réglé avec une précision hallucinante, et celle des limites de son intelligibilité. On sait notamment depuis Planck qu’il est strictement et définitivement impossible d’appréhender précisément et simultanément deux grandeurs telles que la vitesse et la position de particules physiques. »

 Et que : «  Jointes au fameux théorème d’indécidabilité de Gödel, et au principe d’incertitude d’Heisenberg, elles inspirent une profonde humilité et rejoignent la résignation kantienne : l’Homme ne parviendra jamais à expliquer totalement ni maitriser l’univers qui l’entoure. » 

Sans oublier que le «  Le physique et le mental ne sont en aucune manière différents l’un de l’autre. Ils sont exactement le même processus, mais vu de deux directions diamétralement opposées, comme les deux faces d’une même pièce de monnaie. »

 Et quand « matière de psychologie, comme en physique des particules, la simple interposition d’un dispositif de mesure et d’analyse est susceptible de perturber et de fausser le déroulement naturel des évènements. C’est un des plus élémentaires principes de la psychologie expérimentale, qu’une observation peut donner un résultat complètement différent si le sujet connaît ou seulement soupçonne qu’on est en train de l’observer. »

 Lus à la lumière du « champ de force politique », ces quelques lignes que je vous recommande de poursuivre en lisant l’intégralité du travail de P.H.THoreux, ne sont pas sans quelques résonances. Qu’il faudrait compléter, peut-être, par quelques développements sur le  phénomène entropique brièvement résumé par la formule classique : «  tout se dégrade, tout fout le camp, c’est la rouille qui nous ronge, la vieillesse qui nous gagne, le feu qui s’éteint, le temps qui s’enfuit. »

 

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Commentaires (1)

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    pierrehenri.thoreux

    |

    Cher Michel, je crains fort de ne pas mériter l’honneur que vous me faites, mais je suis sincèrement touché par votre sollicitude. Votre boutade en fin de billet me rappelle, pour rester dans le
    domaine des sciences, le mot qu’on attribue à Einstein : « La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait
    pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne… et personne ne sait pourquoi ! »

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