Voltaire et Turgot.

Quel tintouin! En lançant son pavé  » libéral  » dans la mare sémantique du PS, Delanoë a réussi son coup. Le voilà désormais, avec ses mots, au centre d’un débat interne qui, malgré les coups de boutoir d’un Manuel Valls, tardait à se déployer. Un débat que certains voudraient évacuer en le limitant à une seule querelle de mots ( F. Hollande ) ou à l’affrontement prématuré de présidentiables ( Montebourg ). Alors qu’en se prononçant à la fois pour le libéralisme politique et le libéralisme économique tout en insistant sur la fonction régulatrice de l’ Etat, le maire de Paris réconcilie la pratique gouvernementale des socialistes, leurs discours et leur doctrine avec la réalité.Contrairement à ses opposants qui voudraient Voltaire sans son ami Turgot, lui, se réfère implicitement aux deux.C’est à ce genre de prise de risques qu’on reconnaît un homme politique de premier plan.Nul doute qu’il va maintenir la pression pour rester au coeur du renouveau doctrinal du PS et pousser les socialistes français à se libérer de leur sur-moi marxo-jacobin. Ce verrou sauté, après, il faudra travailler et ne pas se contenter de dire que  » le parti…restera le parti de l’impôt et des fonctionnaires  » pour s’affirmer de gauche. Parions sur cette séquence, il y va aussi de l’intérêt de la France, qui a bien besoin d’une opposition enfin audible…

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