Scènes matinales de la vie urbaine : « Il était 6h17. Seul. Dans la cuisine. »

Me 4.6.2025

Il était 6h17. Seul. Dans la cuisine. Le premier café. Les fenêtres ouvertes sur un ciel nuageux. Le silence était frais.

Les martinets chassaient. Les hirondelles aussi. Plus discrètes. Elles jouaient. Un goéland cria sur un toit. Les grands arbres frémissaient à peine. Ils annonçaient un fort vent.

Une vieille femme tirait son petit chien sur la pelouse. Elle portait une robe de chambre bleue. Ses cheveux gris étaient en désordre.

Dans la rue, les feux jaunes d’une voiture de nettoyage clignotaient. Un homme en sortit. Il ramassa des cartons sur le trottoir. Les jeta dans la benne.

Une balayeuse suivit. La ville se réveillait. Les voix montaient. Le jour se levait.

La perte et le souvenir : Une histoire familiale.

Lu 26.5.2025

Je pensais que c’était juste un rhume. Puis la gorge a brûlé, la tête a cogné. La fatigue est arrivée, lourde. J’avais attendu trop longtemps. Vous avez de la chance, Michel, l’infection n’a pas atteint les poumons, m’a dit Virginie. Cortisone et antibiotiques, pour finir.

Le tréfonds vorace de notre espèce, ne déroge jamais à la règle.

Ve 23.5.2025

Le tréfonds vorace de notre espèce, ne déroge jamais à la règle. Une évidence qui vous saute au visage dès les premières lueurs du jour, pour peu que vous preniez la peine d’ouvrir l’œil.

Un promeneur en serviteur zélé d’une royauté canine…

Me 21.5.2025

Hier après midi, une scène qui aurait pu s’échapper d’un chromo d’antan. Un homme pousse une de ces carrioles enfantines dont on attend, par réflexe atavique, qu’elle dissimule un enfant. Il marque une pause au bas de la promenade des Barques. Nulle layette ne garnit l’alcôve mobile, mais bien un petit cabot, affairé à se composer une majesté de souverain en exil, juché sur son trône de pacotille. Notre homme arbore l’allure nonchalante d’un chambellan au vestiaire fatigué. Et le canidé, sans aboiements intempestifs observe l’agitation citadine d’un regard impérial.

Ainsi donc, l’humble promeneur, poussait un landau comme on pousse un destin, en serviteur zélé d’une royauté canine.

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