Comme les autres pays d’Europe, la France est, depuis longtemps déjà, confrontée à un phénomène de vieillissement, malgré une fécondité plutôt élevée. Dans une étude très bien documentée publiée par le Commissariat Général à l’Égalité des Territoires (ici), il est relevé que la part des personnes de 65 ans ou plus dans l’ensemble de la population a augmenté de 4 points de pourcentage depuis 1990, passant de 13,9 % à 17,9 % en 2013. Une progression de 1,9 % par an entre 2008 et 2013, quand la population totale n’augmentait,elle, que de 0,5 % par an.
Comme pour chaque génération de contrats de plan Etat-Région (CPER), de lourds retards dans l’engagement et l’exécution des crédits sont inévitablement constatés. Celui couvrant la période 2015-2020 ne manque pas à la règle. Alors qu’ils devaient démarrer en 2014, ils n’ont été finalement signés qu’à l’été 2015 (plus d’un an de retard !). De plus, une révision a été opérée en 2016 pour ajuster les contrats aux nouveaux périmètres des grandes régions fusionnées. Aussi est-il prévu, comme à chaque génération ou presque de CPER, une clause dite de « revoyure ». Elle devrait se discuter dans ce mois de janvier 2018.
Le conseil régional de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a délibéré, le 15 décembre, pour se débarrasser de son acronyme « Paca ». Plus précisément, le nom officiel reste inchangé, mais il sera précédé par l’apposition du nom « La Région Sud », avec l’espoir d’effacer des mémoires et des « réflexes » cognitifs le peu flatteur « PACA ». Mais ce changement de nom se heurte à un sérieux obstacle juridique. Alors qu’un décret suffit pour changer le nom d’une commune ou d’un département, il faut passer, en effet, par une loi pour modifier celui d’une région¹. Et la procédure est aussi longue que périlleuse. On se souvient de la tentative (en 2004) de Georges Frêche pour remplacer le Languedoc-Roussillon par Septimanie, et de son retentissant échec.
Patrick Vignal, anciennement député Ps de l’Hérault et présentement toujours député, mais de La République en Marche (je ne connais rien de ses convictions doctrinales tout en lui reconnaissant néanmoins un grand sens politique – il fut en effet un des premiers macronistes affichés quand le Président de la République n’avait pas encore déclaré sa candidature à l’Élysée), clame dans tous les médias et le Midi Libre du jour en particulier « qu’il faut arrêter le massacre des centres-villes » ; que lesdits coeurs doivent être « labellisés Grande cause nationale » ; qu’il faut « faire revenir les gens » (dans les mêmes centres).
Donc à partir du 2 juillet, deux nouvelles lignes à grande vitesse mettrons Rennes à 1 h 25 de Paris et Bordeaux à 2 h 04 seulement de la capitale. 522 kilomètres de LGV vont s’ajouter d’un seul coup au réseau ferré français. Un événement que l’on n’est pas près de revoir de sitôt en France. Comme l’écrit Éric Béziat dans le Monde (La Matinale de ce dimanche) : « cette double inauguration est aussi un chant du cygne. Il n’est pas certain que la France ait encore les moyens d’un tel investissement (plus de 12 milliards d’euros). Construire une voie de communication pour 24 millions d’euros du kilomètre ne semble à la portée ni d’un pays épinglé par la Cour des comptes pour dérapage des finances publiques, ni d’une entreprise – la SNCF – dont la dette globale court allègrement vers les 55 milliards d’euros cette année. »
Les 60 kilomètres du contournement de Nîmes et Montpellier seront certes bien mis en service en décembre 2017. Mais la LGV Bordeaux-Toulouse, le projet le plus avancé pourtant, risque d’attendre encore longtemps. Sa réalisation coûterait 9 milliards, rappelle-t-on au gouvernement. Question : où les trouver*? Conséquemment, la priorité est donnée au réseau existant et aux trains du quotidien… Ce qui renvoie le tronçon manquant entre Montpellier et Perpignan, ses gares de Narbonne et Béziers, et la liaison Bordeaux-Toulouse, aux calendes grecques … Les coups de com de la Région Occitanie sur ses LGV et Gares TGV pendant la campagne des régionales et cette dernière présidentielle ne pouvaient masquer cette réalité souvent énoncée ici (tags LGV ou TGV).
On ne peut donc plus dire, comme madame Delga récemment encore dans le Midi Libre, que l’Occitanie a le réseau ferré le plus dégradé du pays et demander à la SNCF de faire des efforts conséquents en contrepartie des 260 millions d’euros qu’elle lui verse pour assurer l’exploitation du service TER tout en exigeant, de surcroît, l’ouverture de nouvelles lignes et gares TGV… Et croire ou faire croire que les appels à la mobilisation générale des élus, toutes tendances confondues, et des divers groupes de pression du BTP, notamment, pourraient faire changer les choses. Ce serait s’illusionner (une faute professionnelle pour des élus) et tromper son monde (une détestable habitude souvent constatée hélas chez les mêmes.)
* »Une règle d’or » interdit désormais à la SNCF de s’endetter pour financer des voies nouvelles.
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