Areva Narbonne (TDN-Thor) : Un débat clos dans un climat malsain !
Au terme d’une longue (et passionnée) procédure, le préfet de l’Aude a donc autorisé (après le dépôt des conclusions des experts sollicités et l’avis favorable des instances départementales concernées), la mise en oeuvre, sur le site Areva-Malvésy de Narbonne, des investissements techniques et financiers nécessaires à la réalisation du procédé TDN-Thor. Il a, de plus, exigé la mise en place d’une instance de contrôle à laquelle devraient être associés des représentants de la « société locale », afin de vérifier en continu sa fiabilité technique, en regard des quantités de rejets prévues. Ce terme d’un débat qui, parfois, a pris des formes exaltées (et consciemment entretenues), et dans lequel l’hypocrisie politicienne (comme à son habitude – ah ces élus se mêlant aux manifestants et qui en privé soutenaient le projet TDN !) et la manipulation de l’information (qui va de pair) se sont glissées, laisse cependant un goût amer chez beaucoup de ceux qui, de bonne foi, se sont mobilisés pour s’opposer à ce projet. Dans ce climat malsain, on voit même la bonne vieille « théorie du complot » s’inviter dans le débat (à présent clos, au plan administratif et procédural en tout cas), qui nous propose comme explication première la « main » d’un premier ministre qui, un temps, se serait occupé de relations publiques au sein du groupe Areva… Rien d’étonnant, en effet, dès lors que toutes les autorités gouvernementales, administratives et scientifiques (directement ou indirectement) sont contestées, par principe, dans leurs capacités à arbitrer et décider (sous contraintes) dans l’intérêt et la sécurité du plus grand nombre, (loin de moi toutefois l’idée tout aussi naïve qu’il faudrait prendre pour argent comptant leurs paroles). Avec le risque, sur ce terrain là aussi, que se propage, comme dans le champ politique, le poison du « tous pourris » (ou corrompus).
*Pour ceux qui souhaiteraient se reporter à mon point de vue sur ce dossier, j’ai pensé utile de regrouper ici, les quatre billets dans lesquels j’ai tenté de l’exprimer…
1) 28 mars 2017 : Areva Narbonne : dépollution du site ! Le contexte, les oppositions, le calendrier… (le lien est ici)
2) 1 avril 2017 : Projet Areva-Malvésy : la mairie organise une réunion. Pour quelles véritables raisons ? (le lien est ici)
3) 15 août 2017 : Deux ou trois mots sur mon « silence » sur le procédé Thor d’Areva-Malvési (Pas seulement !) (le lien est ici)
4) 28 septembre 2017 : Areva-Narbonne (TDN) ! Sortir de la « peur » et des « passions », réfléchir et décider dans un climat apaisé, en toute clarté… (le lien est ici)
5) 5 Novembre 2017 : Paroles d’artiste (ici)Rétrolien depuis votre site.
reggio
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Il y a eu tellement d’intox du coté des opposants…que finalement ça a été contre-productif pour le combat…tellement de contre-vérité que c’est devenu insupportable…on ne peut pas bâtir une opposition à ce type de projet en créant un « environnement idéologique toxique »…On a entendu des choses tellement délirantes…et on n’a plus envie de marcher à coté des « illuminati »…Dommage, une occasion ratée, durement ratée, de faire la « lumière » sur cette filière…certains ont préféré faire dans l’éblouissement…Il n nous reste plus qu’a rouler en veilleuse, malheureusement…
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Michel Santo
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Rien à rajouter à votre commentaire ! C’est exactement le fond de ma pensée …
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Olivier Moreno
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L’absence de solution de substitution si le procédé Thor ne donne pas satisfaction dans sa mise en oeuvre me semble préoccupante. Non qu’une solution de rechange soit meilleure ( évidemment) mais que fait on en cas de contre-performance. Pour l’instant, il est acquis , presenté comme verité intangible, que le procédé industriel fonctionnera comme le prototype de laboratoire. Ce n’est pas souvent le cas. Donc ?
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Michel Santo
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il n’y a jamais de processus industriel parfait Olivier, pur de tout effets sur son environnement ! D’autre part, dans ce cas, il ne s’agit pas d’un proto de labo qui serait réalisé dans une version industrielle. Il existe, si j’ai bien compris, une unité déjà en fonctionnement depuis plusieurs années aux USA…
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Michaël
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Il existe deux unités déjà en fonctionnement aux USA. Le probléme, c’est qu’elles ne sont pas du tout utilisées pour détruites des solutions nitratées comme c’est le cas à Malvezi. On peut donc considéré qu’en effet dans le cas des éffluents nitratés, Narbonne sera expérimental.
PS: quand vous dites: « ah ces élus se mêlant aux manifestants et qui en privé soutenaient le projet TDN !) », j’aimerais bien savoir de qui vous parlez! Parce que pour le coup, sans nommer personne, sans donner de preuve, vous participez bien au sentiment de « tous pourris » .
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Michel Santo
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Vous ne voulez tout de même pas que je cite deux ou trois npms pour que les sus-nommés soient ensuite envoyés à la « poterne » citoyenne, non ? Vous étiez, à la manif…
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Michaël
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Je ne sais pas qui « en privé soutient le projet », je n’ai pas le plaisir de faire partie de la vie privée des élus narbonnais. Je veux simplement faire remarquer que sans preuve, on ne peut pas croire votre affirmation.
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Michel Santo
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Ne la croyez donc pas ! Dans ce billet où je récapitule les billets consacrés à cette affaire, en annexe, l’un d’entre eux explique les raisons du changement de pied de Didier Mouly et de son équipe; lisez le donc.
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alain
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Libre à vous d’être favorable à un tel projet qui va détruire la ville et les environs, quand les rejets radioactifs de la future cheminée de 30m passeront grâce au vent sur toute la ville, vous penserez à la santé des enfants narbonnais (dont peut être les vôtres)…ou pas. Nous avons les élus que nous méritons de toute façon, perea est un arriviste qui se moque de son territoire, seul son petit siège douillet à l’assemblée l’intéresse, les autres ne valent pas beaucoup mieux (on entend pas les socialos par contre pour la salle si).
Mais ne parlez plus d’environnement alors, ou alors un bon verre de rouge à l’uranium à la main, n’est-ce pas
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