Moments de vie : Emballez, c’est vendu.

Moments de vie : Emballez, c’est vendu.

À la recherche d’un cadeau pour Milo. Six ans aujourd’hui.

Dans l’espace Enfant de Cultura, des montagnes de livres et de jeux sur les dinosaures. Milo en a plein le garage de ses parents. Des gros, des petits. À roulettes, sur pattes. Avec des queues de toutes tailles. Longues, courtes. Lisses ou bardées d’éperons. J’avais juré de ne pas en rajouter. Peine perdue. Il en veut encore.

Éclats de mémoire.

Le grand café n’est plus. Il en reste un morceau, côté Robine. Le 89. Un Australien, ancien du Racing, tient la maison. Le reste, celui de l’angle, s’est fait boulangerie-pâtisserie. Devant, la terrasse. Nous y étions encore hier. Nous aimons prendre, régulièrement, de grands cafés crème.

Un concentré d’humanité !

Jeudi. Marché de plein vent.

Le Cours Mirabeau a ses matins de tumulte. Ça crie, ça s’agite, ça s’interpelle. Trois marchands de fruits et légumes, postés comme des coqs sur leur tréteau, rivalisent à coups de décibels. « Pas chers, pas chers ! »… « Deux euros la tomate ! » Leurs voix traversent l’esplanade, saturent le quartier, s’engouffrent jusque sur la terrasse du bistrot où je noie mon regard dans un café noir.

DORA. PABLO. SALVADOR. JOAN.Quatre éclats du XXe siècle à Narbonne.

Quatre vies. Quatre œuvres. Quatre éclats du XXe siècle.

Ils se sont croisés à Paris, capitale du feu et des avant-gardes. Ils se sont aimés, admirés, combattus. Parfois frères, parfois rivaux.

Picasso. Le maître. Tout transformer. Tout dominer. Le cubisme, la céramique, le combat politique. Guernica comme drapeau.

Miró. L’inverse. L’isolement. La faim qui crée des étoiles et des oiseaux mutants. La Catalogne comme racine. La poésie comme arme.

Dalí. L’excès. Le délire en précision d’horloger. Flamand halluciné. Trop surréaliste pour les uns, trop franquiste pour les autres. Toujours provocateur.

Dora Maar. Photographe de l’ombre. Scalpel de lumière. Amante et témoin de Picasso. Blessée. Mais debout.

Tous marqués par la guerre. Tous obsédés par la liberté, chacun à sa manière.

L’exposition raconte leurs destins croisés. Elle montre que l’art n’est jamais seul. C’est une lutte. Une blessure. Une illumination.

Jusqu’au 31 août.

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