De quoi ce déferlement de haine envers la nation britannique est-il le nom?
En réponse à un commentaire fait sur ma page Facebook – le débat portait sur le Brexit! -, j’écrivais ceci, hier: « Je vois aussi dans ce déferlement anti-britannique, le ressentiment français envers une nation qui, elle, n’a pas été occupée par les nazis, ni vu son État pactiser avec eux… » À cela, un de mes amis répondais: « A mon avis, Michel, là, tu vas chercher un peu loin dans l’inconscient… ». Eh bien, je persiste et signe, et constate que je ne suis pas le seul à penser ainsi. Maxime Tandonnet, y ajoute, à ce ressentiment propre à ceux qui doivent beaucoup de leurs présentes libertés au peuple britannique, l’ingratitude et la déloyauté. Ce que j’aurais pu tout aussi bien écrire tant ces mauvais sentiments sont étroitement mêlés. Voici le texte complet de Maxime Tandonnet publié aujourd’hui dans son blog:
Même dans mon exil lointain et temporaire, je ne peux m’empêcher de ressasser les événements de ces derniers jours. Il y a une chose que j’ai du mal à supporter, c’est l’idéologie de la table rase et le culte moderne de l’ingratitude. L’ingratitude, la déloyauté sont des comportements banalisés qui suscitent chez moi une horreur indescriptible. J’observe l’avalanche de mépris et de haine des classes dirigeantes européennes contre le Royaume-Uni après le Brexit « Dégagez! Allez-vous en! Partez vite! T’es encore là, toi? » Cette attitude me révolte jusqu’à la nausée. Car c’est bien à la Nation britannique que s’adresse cette avalanche de haine. Les milieux dirigeants européens s’acharnent à oublier ce qu’ils doivent à la grande nation britannique. Faut-il le rappeler? Des centaines de milliers de soldats anglais ont versé leur sang au côté des poilus pour défendre la France en 1914-1918. Et la Résistance en 1940? et le non à l’Europe hitlérienne? et la victoire contre le nazisme, à qui la devons nous? Aux Anglais qui ont été le peuple le plus lucide et le plus courageux de la planète. C’était il y a même pas un siècle, quatre-vingts ans, et qu’est-ce que c’est quatre vingts ans à l’échelle de l’histoire? Une vie d’homme! Et il faudrait tout oublier? La noblesse et l’intelligence devraient conduire à une attitude inverse: restez Messieurs les Anglais, nous allons trouver une solution dans l’immédiat qui préserve la dignité de tout le monde, et rebâtir une Europe bien plus unie et démocratique que le système dont vous ne vouliez plus et la rebâtir évidemment avec vous! Car la France et l’Angleterre sont deux nations sœur, qui ont versé le même sang et nous savons tout ce que nous vous devons, la liberté et la démocratie et que nous n’imaginons pas un instant notre avenir sans vous!
Mots-clefs : Brexit, Maxime Tandonnet, Nation Britannique
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Didier
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Oui…mais…
Sans remonter à Jeanne d’Arc, il reste aussi Dunkerke et Mers el Kebir, les tentatives de marginalisation de De Gaulle, le bras d’honneur à l’euro, le « I want my money back », et il faut bien en convenir nombre de comportements pas toujours très amicaux.
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