Le social-corporatisme se meurt?
Une dépêche AFP nous informe que Denis Gautier-Sauvagnac, président démissionnaire de l’UIMM, l’union des industries et des métiers de la métallurgie, devrait être placé en garde à vue, mardi 27 novembre à 14 heures, par la brigade financière. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Enfin, pour ceux qui veulent ignorer la gangrène social-corporatiste qui rongent depuis des lustres notre société.Dans quelques temps, on verra apparaître en effet le vrai visage du syndicalisme patronal et syndical. Un monde opaque aux circuits de financements aussi clairs que ceux, gérés paritairement, de la formation professionnelle, entre autres…Un monde sans syndiqués, ou presque.Un monde, enfin, dominé par le secteur public et celui d’entreprises ex-publiques, du côté des salariés, et de l’UIMM et de deux ou trois autres fédérations du secteur privé, de l’autre. Avec, pour couronner le tout, un Etat finançant directement ou indirectement ( mise à disposition de personnels…) l’ensemble. Ce système, entretenu depuis Vichy par une droite conservatrice et une gauche jacobine ( Robespierriste plutôt ), qui ne le constate, est à bout de souffle et pose, à l’évidence, des questions ethiques et politiques qu’il n’est plus permis d’éluder. Les masques vont bientôt tomber, et la crédibilité de notre fameux modèle sociétal, du moins ce qui en reste, encore un peu plus dévaluée.Le remède! Certainement pas, comme le préconise la doxa intellectuelle et journalistique, le repli sur les identités corporatistes ( avocats, buralistes, cheminots,gaziers…) et communautaires présentés comme » le peuple en lutte », la négation même de l’idéal républicain. Mais plutôt une bonne injonction de » libéralisme » faite de transparence, d’autonomie, de responsabilité et de régulation publique et juridique sans défauts. Cinq ans ne suffiront pas…
PS: A lire, sans tarder, cet article: www.nouveleconomiste.fr/1405/1405-cassius.html , lu après la rédaction de cette chronique…
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